Le géant du luxe LVMH, qui a publié mercredi des ventes trimestrielles en hausse 16%, a précisé jeudi que ses ventes avaient bondi de 17% dans la zone Asie hors Japon, bien loin des craintes d’un ralentissement en Chine dû aux tensions commerciales avec les Etats-Unis.
Mercredi soir, le groupe de Bernard Arnault avait fait état d’un chiffre d’affaires de 12,5 milliards d’euros pour les trois premiers mois de l’année, soit une croissance de 16% en données publiées, et de 11% en données organiques.
Jeudi, à l’occasion d’une conférence téléphonique, LVMH a dévoilé ses performances par zones géographiques: l’Asie (hors Japon) a représenté 35% de ses ventes mondiales au premier trimestre, soit une progression organique de 17% sur un an.
Le Japon voit son chiffre d’affaires progresser de 9%, les Etats-Unis de 8% et l’Europe de 7%.
Concernant sa marque-phare Louis Vuitton, qui a dépassé les dix milliards d’euros de ventes en 2018, « la demande, particulièrement en Chine, mais pas seulement en Chine, a été très forte », a résumé Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH, lors de la conférence téléphonique.
S’il a évoqué un « rapatriement du business » en Chine, M. Guiony a tenu à souligner qu’il s’était fait « aux dépens de marchés locaux » proches de la Chine comme Macao ou Hong Kong où a été observé « un ralentissement », mais pas aux dépens du marché européen où il y a « une stabilité de la croissance ».
Concernant plus spécifiquement la France, exposée depuis mi-novembre aux manifestations parfois violentes des « gilets jaunes », le directeur financier a fait état d' »un peu de pression » sur l’activité. « Nous sommes toujours dans le vert avec toutes les marques » du groupe dans l’Hexagone, a-t-il toutefois souligné.
En 2018, le numéro un mondial du luxe avait bouclé un exercice record, fort de ventes atteignant 46,8 milliards d’euros -dont 29% en Asie hors Japon- et d’un bénéfice net de 6,4 milliards.
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LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON