Le constructeur allemand BMW et le groupe britannique Jaguar Land Rover (JLR) vont développer ensemble des moteurs électriques pour faire des économies, a annoncé mercredi l’entreprise allemande.
Le partenariat s’ajoute à une série d’alliances forgées dans le secteur face à la coûteuse révolution électrique.
« La coopération entre constructeurs pour partager leur savoir-faire et leurs ressources est importante » au moment ou l’industrie automobile « s’attaque aux défis technologiques » majeurs posés par la voiture autonome, connectée et électrique du futur, précise le groupe bavarois.
Le partenariat porte sur la recherche et le développement, mais les moteurs seront ensuite produits « par chaque partenaire dans ses propres unités de de production » en respectant les « spécificités propres à leurs marques », écrit BMW dans un communiqué.
Les deux constructeurs espèrent ainsi bénéficier d’économies d’échelle et réduire les coûts de développement au moment où la transition vers l’électrique pèse sur les bilans du secteur automobile.
JLR, filiale de l’indien Tata Motors, a lancé un lourd plan de restructuration afin d’économiser 2,5 milliards de livres et d’être en mesure de pouvoir investir davantage dans les voitures électriques — au prix toutefois de 4.500 suppressions d’emplois, soit 10% de ses effectifs.
BMW a annoncé vouloir économiser 12 milliards d’euros d’ici 2022 et s’attend en 2019 à un « net recul » de son bénéfice imposable sur fond de baisse des marges en raison de la hausse des investissements et des coûts.
L’industrie automobile européenne s’engage à marche forcée dans l’électrification, contrainte de réduire rapidement ses émissions de CO2 pour respecter des limites imposées par l’UE à partir de 2020 et encore durcies à l’horizon 2030, sous peine de pénalités financières.
Avec son SUV présenté l’année passée, Jaguar était parmi les premiers constructeurs à lancer une voiture haut-de-gamme purement électrique.
BMW, qui a développé pour l’instant surtout les voitures hybrides, présentera en 2020 un modèle pour ce marché dominé par l’américain Tesla.
Le projet de mariage entre Renault et Fiat Chrysler s’inscrit également dans une course à la taille dictée par la révolution électrique et les investissements colossaux qu’elle impose aux constructeurs.
Les coopérations ne se limitent pas à la voiture électrique: BMW et son rival Daimler, fabricant des Mercedes-Benz, ont uni leur forces pour développer des technologies de conduite autonome.