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Pas facile d’être fourreur en ces temps où la question du bien-être animal et de la responsabilité environnementale pousse de plus en plus de marques de luxe à se détourner de ce textile.
Yves Salomon, spécialiste des vêtements de ce type, continue malgré tout à défendre son artisanat, malgré l’adversité, et à se diversifier.
Ainsi, les matières moins controversées trouvent de plus en plus leur utilité dans les collections de la marque française. Laine, cuir et cachemire constituent désormais une nouvelle voie pour l’entreprise, dont la fourrure ne représente plus que la moitié des ventes, comme l’admet Yves Salomon lui-même. Tout en reconnaissant que si les attaques à l’endroit de sa corporation se multiplient, d’autres maisons de mode font appel à ses services : 10% du chiffre d’affaires de la société provient de cette activité de fournisseur de fourrure, pour des clients comme Dior homme, par exemple.
La déontologie est ancrée dans l’ADN d’Yves Salomon : adhérente de Fur Mark, programme de certification indépendant qui vérifie le bien-être des animaux et assure la traçabilité des fourrures, la marque souhaite que l’industrie soit toujours plus propre et transparente.
Voulant s’adapter à un monde qui change, la firme va désormais pousser en avant sa ligne YS Army, à l’esthétique plus streetwear et jeune. La boutique d’Yves Salomon rue Saint-Honoré sera ainsi transformée au mois de septembre, pour mieux coïncider avec ces looks qui, signe des temps, évitent l’emploi de lapin, zibeline et autres visons. Dans le même temps, la maison propose aux clients des silhouettes basés sur le recyclage, appelé Pieces, une collection limitée qui prouve la durabilité de la fourrure.