Le joaillier Tiffany a affiché un résultat meilleur que prévu malgré des ventes en baisse au 2eme trimestre, mais a souligné que des touristes grippe-sous, un dollar fort et les tensions à Hong Kong pourraient peser sur la suite de l’exercice.
Le groupe new-yorkais, dont le siège trône sur la célèbre 5e Avenue à Manhattan, a vu son chiffre d’affaires diminuer de 3% à 1,05 milliard de dollars au deuxième trimestre, selon un communiqué. C’est un tout petit peu moins que ce qu’attendaient les analystes et l’entreprise.
Les ventes à magasins comparables, indicateur surveillé de près par les marchés, ont reculé de 4% au niveau mondial, tout comme aux Etats-Unis. En Asie-Pacifique, au Japon et en Europe elles ont reculé respectivement de 3, 1 et 6%, le dollar fort prenant son écot une fois les ventes hors Etats-Unis réalisées en devises locales et converties en billet vert.
Le bénéfice net est ressorti à 136,3 millions de dollars contre près de 145 millions un an plus tôt.
Rapporté par action et hors élément exceptionnel, il est de 1,12 dollars contre 1,04 dollar attendu en moyenne par Wall Street.
L’action a gagné 3% en séance.
« Tout comme au premier trimestre, nous sommes encouragés au deuxième trimestre par la croissance des ventes à notre clientèle locale partout dans le monde, qui a été tirée par la croissance à deux chiffres en Chine continentale », a souligné le PDG du joaillier, Alessandro Bogliolo.
Les effets de change défavorables et une baisse drastique des dépenses des touristes étrangers a continué à peser sur les résultats, et les manifestations pro-démocratie à Hong Kong ont aussi impacté l’un des marchés les plus importants du luxe au monde.
Pour l’ensemble de l’exercice, Tiffany a maintenu les prévisions pessimistes qu’il avait faites après trois mois d’exercice. Il anticipe une hausse de son bénéfice opérationnel dans une fourchette comprise entre 1 et 5%.
vog/iba
TIFFANY & CO