Le géant du luxe LVMH a enregistré une chute de 25% de son activité à Hong Kong au cours du troisième trimestre en raison des manifestations pro-démocratie, a-t-il indiqué jeudi au lendemain de la publication de ventes trimestrielles au beau fixe.
Le groupe de Bernard Arnault a engrangé un total de 13,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires au troisième trimestre – soit une hausse de 17% en données publiées et 11% en organique – évoquant cependant un « contexte difficile à Hong Kong ».
La zone Asie (hors Japon) a représenté 31% de ses ventes totales en cumulé sur les neuf premiers mois de l’année. Et pour le seul troisième trimestre, cette région a vu sa croissance organique progresser de 12%.
Lors d’une conférence téléphonique, Jean-Jacques Guiony, directeur financier du groupe aux 70 marques (Louis Vuitton, Dior, Sephora, Fendi, Givenchy ou encore Hennessy), a fait état d’une « baisse de 25% de l’activité au troisième trimestre à Hong Kong », un chiffre qui reflète « un mois de juillet qui a été plat et une baisse d’environ 30% en août et septembre ».
« Clairement, la tendance s’est aggravée au cours du trimestre », a-t-il ajouté, soulignant que même si le groupe n’avait pas encore les chiffres pour les dernières semaines, « la situation ne s’était pas arrangée » en termes de manifestations et « il y a eu des fermetures de magasins ».
Jean-Jacques Guiony a cependant insisté sur le fait que Hong Kong était et restait « un important centre d’activité pour les années à venir. Ils traversent des difficultés en ce moment, mais nous restons totalement confiants sur le fait qu’à un certain point, ils vont se remettre ».
L’ancienne colonie britannique, théâtre depuis quatre mois de manifestations, est un marché-clé pour l’ensemble du secteur du luxe: certaines marques ont vu leur activité ralentie par la fermeture de points de vente en raison des protestations, mais aussi par la raréfaction de clients chinois renonçant à se rendre à Hong Kong pour leurs achats.
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LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON