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La Fashion Week de Saint-Pétersbourg
La semaine dernière, du 10 au 13 octobre, s’est tenue la Fashion Week de Saint-Pétersbourg (#spbfw). Durant quatre jours, les spectateurs ont pu assister à douze défilés sur la nouvelle scène du prestigieux Théâtre Alexandrinsky. Des marques pétersbourgeoises, bien entendu, mais aussi française (Christophe Guillarmé) et géorgienne (Kattio).
Organisée par le Syndicat de la mode de Saint-Pétersbourg, cette Fashion Week veut promouvoir les créateurs russes et les sortir de l’ombre des marques mondiales que sont Dior, Chanel, Prada, etc. Le pari est audacieux mais pas fou, parce que le luxe russe a une longue histoire. Il suffit pour s’en convaincre de visiter le Musée Fabergé de Saint-Pétersbourg, dont les collections comptent plus de 4000 pièces d’une rare délicatesse. Certes, cette tradition du luxe a été étouffée durant la période soviétique, mais elle renaît aujourd’hui sous l’impulsion de quelques personnes visionnaires et décidées. Parmi elles, l’homme d’affaires Konstantin Lukin et le styliste Sergey Khromchenkov. Les deux hommes se sont associés pour créer la marque Fabric Fancy, qui compte aujourd’hui parmi les plus intéressantes de Russie. Comme on a pu le voir le samedi 13 octobre, lors du défilé de clôture de la Fashion Week, Fabric Fancy réussit la synthèse de la tradition russe (notamment par le recours aux broderies) et européenne (à travers des coupes minimales, des tissus fluides et des tons sombres, notamment pour les hommes).
La Fashion Week a également eu l’excellente idée de faire une place dans sa programmation aux étudiants de l’école Mod’art St. Petersburg. L’originalité et la force de leurs propositions montrent bien la vitalité de la jeune mode russe. Entre marques installées et nouvelle génération, nul doute que la Fashion Week de Saint-Pétersbourg s’impose petit à petit comme un rendez-vous international à ne pas manquer.