Le fabricant de voitures de luxe Ferrari a revu à la hausse lundi ses objectifs pour 2019, après avoir enregistré des résultats solides sur les neuf premiers mois de l’année, faisant bondir le cours de Bourse à un niveau historique
A la Bourse de Milan, les investisseurs fêtaient cette annonce: vers 13H35 (12H35 GMT), le titre gagnait 6,58% à 153,95 euros, son plus haut historique, dans un marché en progression de 1,54%.
Son bénéfice net s’affiche néanmoins en recul de 41% au troisième trimestre, à 169 millions d’euros. Mais ce chiffre est légèrement supérieur aux attentes, les analystes tablant sur 164 millions, selon le consensus du fournisseur d’informations financières Factset.
Le chiffre d’affaires a lui progressé de 9,2%, à 915 millions d’euros, un résultat là aussi meilleur qu’attendu (884 millions).
La hausse a été portée par un bond de 9,4% du nombre de voitures livrées sur le trimestre (2.474 unités), grâce notamment au succès de la Portofino, le nouveau modèle « entrée de gamme » de Ferrari (196.000 euros tout de même) et de la 812 Superfast.
Ces volumes ont compensé le recul des ventes de moteurs (-34,3%) au groupe Maserati, en perte de vitesse.
L’Europe-Moyen-Orient-Afrique reste le principal marché de Ferrari, avec 1.143 véhicules livrés sur le trimestre (+13,7%). Les ventes ont reculé de 2% (soit 3 véhicules en moins) en région Chine-Hong Kong-Taïwan, conséquence de la décision d’accélérer les livraisons en début d’année avant l’entrée en vigueur des nouvelles normes sur les émissions de CO2, tandis qu’elles ont bondi de 23,1% dans le reste de l’Asie.
Le bénéfice opérationnel (Ebitda) ajusté a augmenté de 11,7%, grâce à l’augmentation des volumes et à un mix/prix plus favorable.
La dette du groupe a atteint 369 millions d’euros, quasi stable par rapport à décembre dernier.
Sur les neuf premiers mois de l’année, les résultats sont aussi solides, avec une hausse du chiffre d’affaires de 10% et de l’Ebitda ajusté de 11%. Le bénéfice net s’affiche lui en recul de 11% à 533 millions d’euros.
Dans ce contexte, la marque au cheval cabré a revu à la hausse tous ses objectifs pour 2019. Elle prévoit notamment désormais un chiffre d’affaires autour de 3,7 milliards d’euros (au lieu de supérieur à 3,5 milliards) et un Ebitda ajusté autour de 1,27 milliard d’euros (contre entre 1,2 et 1,25 milliard précédemment).
Dans le cadre de son plan stratégique 2018-2022, Ferrari entend mettre un coup d’accélérateur sur l’hybride, tout en misant sur des séries spéciales, dont un nouveau concept baptisé « Icona » (Icône), pour doper ses bénéfices d’ici à 2022. Deux modèles, Monza SP1 et SP2, vendus à partir de 1,5 million d’euros, ont commencé à être livrés.
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