La consommation en textile et habillement en France a reculé de 1,3% sur les 9 premiers mois de l’année 2019, après une année 2018 déjà en repli de 2,9%, selon des estimations diffusées mercredi par l’Institut Français de la Mode.
De janvier à septembre, comparé à la même période de l’an dernier, le commerce en ligne progresse en revanche « de 4,2% quand les points de vente voient leur activité commerciale diminuer de 2,6%, l’ensemble donne -1,3% », a commenté Gildas Minvielle, directeur de l’observatoire économique de l’IFM, en dévoilant l’étude présentée lors du séminaire annuel de l’institut.
« Si le e-commerce qui en France, représente 14 ou 15% des ventes, reste dynamique, cette dynamique est en ralentissement: beaucoup de distributeurs ont fait des promotions, peut-être un peu trop, en 2018, qui ont +boosté+ le chiffre d’affaires mais cela n’était pas forcément très rentable », a-t-il expliqué.
En outre, le développement de l’e-réservation – l’article est réservé en ligne mais l’achat se fait ensuite en magasin, ce qui vient augmenter le chiffre d’affaires de ce dernier – « va également dans le sens d’un certain ralentissement de la dynamique du e-commerce », selon M. Minvielle.
Les circuits de distribution ont connu des évolutions diverses: hypermarchés et supermarchés sont en recul de 5,9%, et chaînes spécialisées de 2,6%, tandis que les acteurs de la vente en ligne progressent de 2,4% de janvier à septembre, a-t-il détaillé.
Au sein des points de vente, l’activité des commerces de centre-ville accuse un recul particulièrement prononcé, de -3,9%, alors que les centres commerciaux voient leurs ventes d’habillement et textile, maroquinerie, accessoires et chaussures s’effriter de 1,6%.
En outre, au sein des ventes, le poids relatif du vêtement a tendance à s’éroder régulièrement – à 54% en 2018 contre 68% en 1980 -, et il y a une forte croissance de la part de la maroquinerie – 6% contre 3% les mêmes années – tandis que la part représentée par la chaussure recule légèrement: 14% contre 15%.
« Les territoires de la consommation de mode sont en train d’être bouleversés », a estimé M Minvielle, qui a souligné le dynamisme du marché textile sport, dont les ventes ont progressé de 3% en valeur sur les 9 premiers mois de 2019, comparé à la même période de l’année précédente.