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De Grisogono, la maison de joaillerie suisse, vient d’annoncer sa mise en faillite. La décision fait suite aux révélations des « Luanda Leaks », qui affirment que la fortune des propriétaires de la marque aurait été acquise de manière frauduleuse.
Alors qu’Emmanuel Tarpin, le nouveau directeur artistique du joaillier, avait dévoilé avec succès une nouvelle collection en novembre dernier, De Grisogono risque fort de ne jamais commercialiser ces nouvelles pièces. Et pour cause : le joaillier suisse a été obligé de se mettre en faillite.
Le 19 janvier, une équipe de journalistes appartenant au Consortium International des Journalistes d’Investigation, a révélé les résultats d’une grande enquête consacrée à l’ex-président de l’Angola, José Eduardo dos Santos. L’enquête fait état des agissements frauduleux de sa fille Isabel dos Santos. Elle aurait acquis illégalement une fortune de 1,8 milliard d’euros. Or en 2012, Isabel dis Santos et son mari ont racheté le joaillier De Grisogono. Une opération financière rendue possible grâce à des fonds qui appartenaient en réalité à la Sodium, une entreprise d’état angolaise spécialisée dans l’extraction et le commerce des diamants.
Privé de soutien financier, De Grisogno cherche activement un repreneur, mais sans résultat pour l’instant. Dans son communiqué de presse, le joaillier précise que « la solvabilité de l’entreprise est maintenant remise en question, ce qui rend la poursuite de l’activité impossible. »
