Le groupe de cosmétiques américain Estée Lauder a subi une perte nette au 3e trimestre de son exercice décalé à cause de la pandémie mais les affaires reprennent en Chine, à l’instar d’autres marques de luxe, et les ventes en ligne fleurissent.
Estée Lauder a enregistré 6 millions de dollars de perte nette alors que le groupe affichait encore un bénéfice de 555 millions de dollars un an plus tôt, a annoncé le groupe vendredi.
Entre temps, la pandémie de Covid-19 a forcé la fermeture des magasins à mesure qu’elle s’étendait à un nombre de plus en plus élevé de pays.
Pour autant, Estée Lauder a fait mieux que ce que prévoyaient les analystes selon Factset avec un bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 86 cents contre 74 attendus.
Le chiffre d’affaires pour sa part a reculé de 11% à 3,35 milliards de dollars (-9% si l’on exclut les fluctuations de change). Wall Street tablait plutôt sur 3,05 milliards.
« Le bond dans nos ventes en ligne dans le monde entier, associé à la reprise que nous commençons à voir en Chine, confirme la passion du consommateur pour notre palette de produits de beauté de luxe », a souligné Fabrizio Freda le directeur général du groupe, cité dans un communiqué.
Il a souligné que malgré la pandémie, les marques Estée Lauder, Darphin et Le Labo ont affiché des ventes en hausse, tout comme les ventes en ligne qui ont enregistré des taux de croissance à deux chiffres, les consommateurs confinés chez eux commandant leurs produits sur internet.
Les ventes dans les lieux de transit ainsi que celles des soins pour la peau ont progressé, a encore précisé M. Freda.
Comme Hermès ou LVMH, Estée Lauder a vu les ventes reprendre en Chine –le premier foyer de Covid-19 avant que la pandémie ne se répande ailleurs dans le monde– avec une hausse à deux chiffres en Chine continentale en mars, grâce en particulier aux ventes en ligne.
A la mi-avril, tous les magasins en Chine et en Corée étaient rouverts, note l’entreprise.
Dans les Amériques, en Europe et aussi au Moyen-Orient et en Afrique, les ventes en ligne se sont également accélérées.
Les choix des consommateurs, pour un grand nombre confinés chez eux, ont porté leur préférence sur les soins pour la peau et les soins capillaires plutôt que le maquillage et les parfums, précise Estée Lauder.
Pour faire face aux conséquences financières, le groupe a pris des mesures d’économies à hauteur de 250 millions de dollars sur le trimestre et compte réduire ses dépenses d’exploitation de 500 à 600 millions de dollars.
Ces économies passent par des mises au chômage technique ou des congés sans solde ainsi qu’une baisse des salaires de la hiérarchie et la suppression des indemnisations des membres du conseil d’administration.
L’action abandonnait 0,9% avant l’ouverture de la séance officielle.