Les ventes automobiles en Chine ont enregistré en mai une hausse de 1,9% sur un an, la première depuis le début de la pandémie de Covid-19, a annoncé lundi une fédération professionnelle.
La Chine est le premier marché automobile mondial et le secteur a été particulièrement sinistré par l’épidémie.
En mars, les ventes de voitures avaient reculé de 41,8% sur un an après un plongeon de près de 80% le mois précédent.
Mais le marché retrouve depuis de la vigueur (-5,5% seulement en avril), à mesure que l’épidémie s’estompe et que certains Chinois cherchent une alternative aux transports publics.
Quelque 1,6 million de voitures particulières ont été vendues le mois dernier contre 1,45 million en avril, a indiqué la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA).
Selon l’agence financière Bloomberg, il s’agit de la première augmentation depuis juin 2019.
Cette hausse a notamment été portée par les voitures haut de gamme (+28% sur un an).
L’automobile est un secteur crucial pour l’économie du géant asiatique et l’un des premiers à avoir bénéficié de mesures de soutien de l’Etat.
Pékin a décidé fin mars de prolonger de deux ans l’exemption de taxes à l’achat de véhicules électriques.
Mais en mai, seuls 70.200 véhicules propres ont été vendus, soit un repli de 25,8% sur un an. 56.000 véhicules purement électriques ont trouvé acheteur le mois dernier.
Plusieurs municipalités ont par ailleurs levé des restrictions qui plafonnaient le nombre de nouveaux véhicules mis en circulation pour limiter les embouteillages et la pollution.
L’effet de ces mesures reste à confirmer sur un marché, déjà fragilisé avant l’épidémie.
La Chine est devenue ces dernières années le plus grand marché automobile du monde.
Mais, pour la première fois depuis les années 1990, les ventes d’automobiles sont en repli depuis 2018, sur fond de ralentissement économique généralisé et de tensions commerciales avec les États-Unis.