La filière cosmétiques-beauté française, l’un des fers de lance des exportations, doit « repartir rapidement » à l’international pour saisir la reprise de l’activité « sur un certain nombre de marchés » comme la Chine, a affirmé lundi Frédéric Rossi, directeur général délégué Export de Business France.
« Aujourd’hui (…) on se rend compte que les affaires reprennent sur un certain nombre de marchés » internationaux du secteur cosmétiques, a expliqué M. Rossi à l’AFP.
« Soit les sociétés françaises, particulièrement les PME et ETI, repartent rapidement en quête de ces nouvelles opportunités et les saisissent, soit peut-être que d’autres pays pourront s’en saisir également et l’on sait que dans les cosmétiques, nous avons des concurrents assez agressifs », a-t-il souligné.
« C’est le moment d’y aller », a-t-il résumé, après avoir présenté au salon virtuel « e-cosmetic 360 » le dispositif d’aide à l’export mis en place dans le cadre du plan de relance.
Lors de cette « journée de mobilisation », Business France a détaillé les mesures pour aider la filière cosmétiques-beauté à rebondir à l’international, plombée par la pandémie en 2020 après une année 2019 record.
Les exportations du secteur avaient atteint 15,7 milliards d’euros l’an dernier (+9%) et plus de la moitié de la production nationale avait été exportée.
La filière peut s’appuyer sur la reprise engagée, notamment en Asie: ainsi la prévision de croissance du secteur en Chine atteint 8% pour 2020, a indiqué M. Rossi. Mais il y a dans ces pays « un besoin de nouvelles marques, de nouveaux produits », a-t-il observé.
Business France propose donc aux entreprises du secteur une vitrine virtuelle leur permettant de présenter leurs nouveautés aux acheteurs potentiels, qui peuvent ensuite obtenir des échantillons.
L’organisme soutient également le système des volontaires internationaux en entreprises (VIE) avec un « chèque relance VIE » de 5.000 euros pour les PME et ETI. Celles-ci peuvent aussi bénéficier d’un « chèque relance export » pour appuyer leurs prospections ou leur présence sur les salons internationaux.
Le volet export du plan de relance est doté de 247 millions d’euros, dont 180 millions en mesures de financement et 67 millions dédiés au soutien à l’exportation (du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021).
La filière cosmétiques-beauté, l’une des trois premières filières exportatrices françaises, est la première à se voir proposer ces mesures. Elle sera suivie d’autres secteurs, comme l’agroalimentaire le 22 octobre.