Le groupe de cosmétiques américain Estée Lauder a agréablement surpris les marchés lundi, en annonçant des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre de son exercice décalé grâce à une hausse des ventes de produits de soins de la peau.
La société, qui a annoncé en août une cure d’austérité marquée par la suppression de 1.500 à 2.000 emplois, a dégagé un bénéfice net de 523 millions de dollars lors des trois mois achevés le 30 septembre et correspondant au premier trimestre de l’exercice fiscal 2020/2021.
S’il a diminué de 12,1% sur un an, ce profit est nettement meilleur que celui attendu par les analystes financiers, notamment quand il est rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du nord.
Le bénéfice par action ajusté est ressorti à 1,44 dollar, contre 0,90 dollar attendu en moyenne par les marchés, selon un communiqué du groupe aux multiples marques, allant de Clinique à Aveda en passant par La Mer, Mac et Bobbie Brown.
Le chiffre d’affaires de 3,56 milliards de dollars, en recul de 8,5% sur un an, est aussi supérieur aux 3,45 milliards escomptés.
La pandémie de Covid-19 a certes affecté les ventes des produits de maquillage (-32,2%) et de parfums (-12,2%) à cause du « Grand confinement », mais les recettes générées par les produits de soins de la peau, qui représentent plus de 57% du chiffre d’affaires, ont bondi de (10,5%), tandis que celles des soins de cheveux ont stagné.
Cette performance provoquait un bond de près de 4% du titre dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance à Wall Street. Les investisseurs semblaient rassurés de voir que la fermeture des magasins physiques dans de nombreux pays et, surtout, aux Etats-Unis, n’avait pas eu des conséquences dramatiques sur les ventes.
Le groupe new-yorkais, qui a renforcé sa présence sur les plateformes de ventes en ligne, a également envoyé des signaux positifs sur l’ensemble de l’exercice: « A la fin du trimestre, tous les sites de production et de distribution de l’entreprise opéraient à des niveaux plus que suffisants », a affirmé Estée Lauder, laissant ainsi entendre qu’il n’y aurait pas de rupture de stocks ou d’autres perturbations susceptibles d’affecter les ventes dans les prochains mois en dépit d’une résurgence de la pandémie.
Il continuera en outre de faire des économies, en éliminant les dépenses promotionnelles, les voyages professionnels, les réunions physiques, le recours aux consultants, en réduisant les salaires de certains cadres et en mettant au chômage technique des employés.
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ESTEE LAUDER