Bernard Arnault, PDG du géant du luxe LVMH, a estimé mardi que son groupe « sortait plutôt renforcé » de la crise sanitaire liée au Covid-19, notamment en raison de sa présence sur l’ensemble des continents, lors d’un entretien sur BFM Business.
« Nous avons depuis très longtemps eu comme stratégie de couvrir à peu près l’ensemble de la planète avec nos implantations, nos boutiques, nos filiales », a déclaré M. Arnault, alors que la capitalisation du numéro un mondial du luxe a pour la première fois dépassé les 250 milliards d’euros fin novembre à la Bourse de Paris, un record pour le groupe comme pour l’ensemble du CAC 40.
« Quand une partie du monde va moins bien, comme l’Europe en ce moment, qui est la zone du monde actuellement la plus délicate, la plus sinistrée », d’autres régions se portent mieux « au même moment », comme la Chine « qui est repartie de manière étonnante, le Japon [qui] s’en sort pas mal. Aux Etats-Unis, la situation sanitaire est préoccupante mais au niveau économique pour l’instant ça a l’air de fonctionner », a détaillé M. Arnault.
Il a mis en avant une « répartition géographique qui nous est, c’est vrai, favorable à l’heure actuelle. C’est vrai qu’un groupe comme le notre se renforce quand il traverse une crise, parce que sa présence économique lui permet de traverser ces moments difficiles mieux que d’autres ».
« Relativement à certains concurrents, en comparatif, nous sortons plutôt renforcés », a ajouté le milliardaire.
« La force du groupe lui permet de continuer la communication, chose que les entreprises de taille modeste ont plus de mal à faire. Donc les parts de marché de notre groupe ont tendance à s’améliorer », a-t-il ajouté.
Lors d’une intervention lundi soir sur BFM, qui lui a remis le prix du « manager de la décennie », Bernard Arnault avait estimé que la crise liée à la pandémie de Covid-19 « a été beaucoup mieux gérée que la précédente », la crise financière de 2008, qui avait « failli plonger le monde dans une catastrophe épouvantable ».
« A ce moment-là, les banques avaient l’impossibilité de se prêter entre elles. On a frisé à certains moments l’effondrement du système bancaire international. Aujourd’hui nous sommes dans une situation différente, nous n’avons jamais été au bord de la catastrophe économique », selon lui.