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Alors que les holdings LVMH et Richemont profitent du boom de l’horlogerie, Kering se place à part : la firme vient d’annoncer ce lundi le retrait de sa participation dans les marques Ulysse Nardin et Girard-Perregaux.
Les deux entités seront vendues à leur direction commune. L’entreprise de M. Pinault souhaite donner la priorité à des labels en pleine croissance, et dans des domaines davantage ancrés dans son ADN. D’après les analystes du marché, cette cession intervient à un moment opportun, les deux maisons n’ayant pas atteint la taille critique dans un contexte très concurrentiel.
Kering, qui a une division dédiée relativement moindre que ses rivaux directs, souffrait ainsi de problèmes de distribution, que ne connaissent pas LVMH et Richemont, en pleine phase d’expansion sur ce marché.
C’est en 2008 que la firme avait fait l’acquisition de Girard-Perregaux, fondé en 1791. Six ans plus tard, Kering devenait propriétaire d’Ulysse Nardin. Les deux maisons ont fusionné en 2019, avant que la crise du Covid-19 n’oblige à une réduction des effectifs, en septembre 2020.
La vente intervient dans un contexte de fusion-acquisition particulièrement spectaculaire parmi les titans du luxe. Il y a un an, l’annonce du rachat de Tiffany par LVMH avait fait bruisser les rumeurs d’un mariage entre Richemont et Kering. Cette dernière pourrait d’ailleurs prendre des participations dans ses secteurs-clés, comme la mode ou la joaillerie, après la cession d’Ulysse Nardin et de Girard-Perregaux.