|
|
|
|
C’est un marché de niche dans le landerneau du luxe, mais sa réputation est irrésistible : les authentiques tissages artisanaux français ne manquent débouchés naturels dans le monde de la mode très haut de gamme.
Au cœur de cette « nébuleuse », un mariage d’excellence vient d’être conclu, avec le rachat du Tissage des Roziers par l’entreprise parisienne Hurel. Cette dernière, dirigée par la cinquième génération de la famille fondatrice, avait déjà fait l’acquisition, il y a cinq ans, de l’Atelier Guinet, spécialiste lyonnais de l’impression sérigraphie et flock.
Situé également dans la région lyonnaise, le Tissage des Roziers a bâti sa réputation autour du velours jacquard, préparé minutieusement sur cinq métiers à tisser datant des années 1930. Pour réussir ce tissage complexe et renommé, il faut une heure pour produire un mètre. Une pratique qui explique le coût de cette matière première somptueuse que plébiscitent la haute couture et le marché du luxe.
Pour les textiles et broderies Hurel, ce type de rachat permet de proposer désormais une offre « globale », avec la prise de contrôle d’entreprise située en aval sur la chaîne d’approvisionnement des maisons de couture. En effet, Valentino, Chanel, Dior, Gucci, Fendi, Versace ou Valentino, entre autres, figurent dans le carnet de commandes de cette entreprise du patrimoine vivant qui se renforce encore avec l’adjonction des velours jacquard à son offre. De quoi voir l’avenir en rose pour cette société historique qui s’appuie sur huit décennies d’archives et un savoir-faire tenace pour progresser toujours davantage.