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La dolce vita en souliers de velours
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Les habitués de la Biennale d’Art Contemporain de Venise les avaient sans doute déjà remarqués aux pieds de certains gondoliers, les friulanes se sont largement exportées en France cet été. Remplaçant ballerines et espadrilles, ces souliers de velours d’abord arborés par quelques fashionistas américaines connaissent un vrai succès de notre côté de l’Atlantique. Apparues dans la région du Frioul pour répondre aux pénuries de matériaux à la suite de la Seconde guerre mondiale, ces chaussures modestes, confectionnées par des femmes à partir des rideaux de scène des théâtres fermés et d’anciens pneus de bicyclette, sont entre-temps devenues un symbole d’élégance. Si leur succès grandissant a incité l’enseigne de grande distribution Monoprix à lancer cette année sa gamme de « chaussons vénitiens », des versions faites à la main sont toujours fabriquées par la maison italienne Piedàterre. Existant depuis 1952, l’entreprise a décliné le concept en une diversité de modèles seulement surpassée par le nombre de coloris disponibles. Par ailleurs inutile de se rendre dans l’une des deux boutiques vénitiennes (le magasin historique se situe au Rialto, un autre se trouve au Campo Santo Stefano) pour acquérir des friulanes artisanales; en soixante et onze ans d’existence, la marque a également eu le temps de créer son antenne virtuelle.