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Changement de Capital chez Ateliers de France
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C’est désormais officiel : L’Idi, Tikehau Capital et le pôle Industries Culturelles et Créatives de Bpifrance cèdent leur part dans Ateliers de France au management et aux salariés du groupe. Ces fonds accompagnaient ce fleuron du luxe à la française depuis 2017, lors d’un LBO négocié alors autour d’un surprenant multiple de valorisation proche de 12 fois l’Ebitda, un record pour le secteur.
En décembre dernier, L’Idi et Tikehau Capital annonçaient céder leur participation dans le groupe « Ateliers de France » au profit des fondateurs, dirigeants et salariés du groupe. Ceux-ci sont ainsi devenus actionnaires majoritaires de cette société peu connue du grand public mais qui est pourtant l’un des leaders mondiaux de l’artisanat d’art, de la rénovation du mobilier et de l’immobilier de luxe.
Fondée en 2013, la société compte 43 maisons, avec 500 millions d’euros de chiffre d’affaires et 2 000 collaborateurs en 2023. Rénovation du château de Versailles, restauration de l’Opéra Garnier, les derniers coups de peinture sur la tour Eiffel et le groupe est incontournable, au point d’être désormais surnommé « Le petit LVMH des métiers d’art ».
L’Idi, Tikehau Capital et le pôle Industries Culturelles et Créatives de Bpifrance étaient actionnaires du groupe depuis 2017. Ils avaient alors coiffé sur le poteau des compétiteurs du calibre de Wendel, de la Compagnie Nationale à Portefeuille (Albert Frère) et de Core Equity Holdings. Mais des négociations serrées auraient fait basculer ce LBO, alors négocié autour d’un multiple de valorisation proche de 12 fois l’Ebitda…
Un multiple qui avait surpris dans le secteur : en effet, prétextant de mauvais résultats, le fondateur d’Atelier de France René Camart, dirigeant historique de l’activité « marbre » et principal actif du groupe à l’époque avait été écarté l’année précédant la valorisation du groupe. Or, difficile d’imaginer le fonds d’investissement fixer un multiplicateur d’EBITDA x12 sans de très bons résultats financiers de la société et surtout pour l’une de ses activités centrales, le marbre.
Un flou qui n’a pas empêché le deal d’être conclu et qui n’a pas empêché les investisseurs de devenir actionnaires minoritaires d’Ateliers de France. Une prise de participation capitalistique qui aura finalement duré près de six ans.