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L’année 2025 sera celle de la lutte contre la contrefaçon. Et après avoir été victime des dupes, pingtis et autres attaques, les maisons de luxe se mobilisent actuellement pour protéger leurs produits et leurs clients. Comment ? En mettant en avant leur cœur de métier. Et en utilisant leur savoir-faire pour enrayer le fléau de la contrefaçon.
Diamants : De Beers débusque la contrefaçon de luxe grâce à son savoir-faire
En 2024, le joaillier De Beers avait fait sensation lors du JCK de Las Vegas. En effet, la maison avait présenté le prototype d’un appareil capable d’identifier les diamants naturels. Nous sommes en 2025, et De Beers vient tout juste de déployer cet appareil auprès des détaillants aux États-Unis.
Concrètement, le DiamondProof peut analyser un diamant seul ou serti. Il l’analyse et peut identifier s’il s’agit d’une pierre naturelle, d’un diamant de synthèse ou d’une simple copie. Et cela en quelques minutes seulement.
L’objectif ? Offrir aux clients un élément de réassurance pour enrayer le risque de contrefaçon. Mais il s’agit aussi d’un moyen habile pour le joaillier de remettre à l’honneur les diamants naturels dans un contexte où le diamant de synthèse progresse d’année en année.
Sandrine Conseiller, la CEO de De Beers, rappelle cet enjeu. « Les diamants naturels et les diamants de synthèse (LGD) sont deux produits fondamentalement différents. Les diamants naturels sont des merveilles uniques et rares de la nature, formées au cœur de la Terre sous l’effet de la chaleur, de la pression et du temps. Ce voyage extraordinaire leur confère une valeur inestimable en tant que symboles des moments les plus intenses de la vie. Les consommateurs doivent pouvoir avoir confiance en un achat aussi significatif, et DiamondProof permet aux détaillants de leur offrir une plus grande tranquillité d’esprit. Nous entrons dans une nouvelle ère de transparence dans le commerce de détail, et les clients ont le droit de savoir exactement ce qu’ils achètent. »
Grâce au DiamondProof, De Beers entend reprendre la main contre l’essor de la contrefaçon. Et pour cela, le joaillier capitalise sur son savoir-faire. Un argument de poids pour les clients du luxe.
Chanel : nouveau logo pour le e-retail
Du côté de Chanel, on cherche aussi à mieux protéger les consommateurs contre la contrefaçon. Et la maison de mode française a décidé d’affiner sa stratégie de e-retail. En cause ? La prolifération de contrefaçons, notamment dans le domaine de la beauté et de l’eyewear.
Alors Chanel a lancé une nouvelle initiative : un e-logo qui permet d’identifier les revendeurs officiels de la maison parisienne sur le web. Ce logo noir est déposé dans plusieurs pays. Et il doit rassurer la clientèle de la marque sur l’authenticité des produits vendus par un site internet.
La montée en compétence de Chanel dans le digital rappelle qu’il s’agit désormais d’un savoir-faire indispensable pour les maisons de luxe. Mais les solutions de traçage et de transparence ne font pas tout. Et même si ce logo est d’ores et déjà mis en place, Chanel ne compte pas céder à la pression. Et pour l’instant, elle continue de refuser farouchement la vente de ses articles de prêt-à-porter sur le web.
Sur son site officiel, la maison prend d’ailleurs la parole pour tirer un trait entre préservation de son savoir-faire et lutte contre les articles de luxe contrefaits. « La lutte contre la contrefaçon va au-delà de la protection de notre image de marque : il s’agit bien sûr de protéger nos créations, notre savoir-faire et la qualité de nos produits, mais aussi les consommateurs face à des articles qui peuvent comporter des risques pour leur santé. »
Plus tôt dans l’année, c’est la maison Hermès qui avait contre-attaqué en mettant son savoir-faire à l’honneur pour s’opposer à une contrefaçon de Birkin vendu par Walmart.