Le groupe de luxe Kering a affirmé samedi respecter la loi, après la publication d’informations de presse sur un montage d’optimisation fiscale qui concernerait la rémunération du patron de sa filiale italienne Gucci.
Le site Mediapart affirme que le PDG de Kering, François-Henri Pinault, « a validé un montage d’évasion fiscale destiné à rémunérer le patron de sa filiale Gucci, Marco Bizzarri, via une société offshore au Luxembourg et une résidence fiscale en Suisse ». Mediapart dit s’appuyer sur des « documents confidentiels » obtenus par le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC).
Kering aurait eu recours à ce montage pour verser à moindre coût une rémunération totale de quelque 8 millions d’euros annuels à Marco Bizzarri: cela aurait permis de réaliser en sept ans environ « 15 millions d’économies d’impôts pour le patron italien et plus de trois fois plus pour Kering », rapporte le site d’informations en ligne indépendant.
Interrogé par l’AFP, Kering a indiqué avoir « mis en place une gouvernance d’entreprise visant à assurer une conformité totale avec les réglementations fiscales à tous les niveaux, y compris celui de ses collaborateurs ».
« En ce qui concerne M. Bizzarri, il est parfaitement en règle avec les autorités fiscales italiennes, pays où il est résident fiscal », poursuit le groupe.
Gucci est le fleuron de Kering avec des ventes de 1,5 milliard d’euros sur le seul troisième trimestre (juillet à septembre).
Les bureaux du géant du luxe italien avaient été perquisitionnés début décembre dans le cadre d’une enquête sur des soupçons d’évasion fiscale.
Selon le quotidien italien La Stampa, le parquet de Milan soupçonnait dans cette affaire Gucci d’avoir pendant plusieurs années déclaré en Suisse des activités menées en Italie, faisant échapper jusqu’à 1,3 milliard d’euros au fisc italien.
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