Diane von Fustenberg, l’un des grands noms de la mode et de la philantropie new-yorkaise, a salué dimanche le retour à ses côtés du créateur Nathan Jenden, censé relancer sa marque après plusieurs années marquées par une valse-hésitation de créateurs.
Jenden, d’origine britannique et qui avait déjà oeuvré chez DvF de 2001 à 2011 avant de travailler sur sa propre griffe, « connaît le vocabulaire, il sait tout sur la marque », a affirmé Diane von Furstenberg.
Depuis son grand magasin du Meatpacking District où elle présentait sa nouvelle collection automne-hiver pour la Fashion Week, la femme d’affaires de 71 ans a ajouté espérer qu’à l’ère du mouvement anti-harcèlement #MeToo, Jenden l’aiderait à faire de sa marque « l’incarnation du pouvoir des femmes ».
« A travers les générations, la femme DvF a toujours été une femme qui décide de sa vie, qui décide avec qui elle couche, qui décide de ce qu’elle fait », a-t-elle souligné en souriant.
« C’est comme ça que j’ai été élevée, c’est comme ça que j’ai élevé ma fille et c’est comme ça qu’est ma petite-fille », a-t-elle ajouté en présentant sa petite-fille Talita, 18 ans, muse de cette nouvelle collection.
Jenden, qui se sent chez DvF « comme à la maison », a lui souligné vouloir redonner à ma marque l’identité de ses débuts, en prenant notamment le contre-pied de son prédecesseur, Jonathan Saunders, parti après 18 mois à peine et des rumeurs de tensions avec la fondatrice.
Saunders « n’aimait pas DvF », a affirmé Jenden. « Si vous regardez ma collection, vous verrez qu’elle intègre tout ce qu’il n’aimait pas. On ne peut pas aller chez Chanel si on n’aime pas ses sacs à losanges », a-t-il ajouté, « il faut travailler pour une autre marque ».
La nouvelle collection, que Jenden a mise au point en quatre semaines à peine, témoigne selon lui de la « joie de vivre » et du « courage des femmes » typiques de la marque: on y trouve des pulls aux motifs géométriques, des vestes en peau et fourrure, vertes ou oranges, une robe jaune léopard tout en assymétrie, des lunettes…
Lui qui dit « connaître très bien Diane » et toute sa famille restera-t-il chez DvF? « Ca, il faut demander à Diane », dit-il en riant.