La styliste Stella McCartney, dont la marque est détenue à 50% par Kering, a jusqu’au 31 mars pour racheter les parts du groupe de luxe, selon leur accord, et alors que de nouvelles rumeurs annoncent la fin de leur collaboration.
Contrairement à la quasi-totalité des autres marques de Kering (Gucci, Bottega Veneta ou encore Yves Saint Laurent), la maison Stella McCartney est détenue depuis 2001 à parts égales par la styliste britannique et le groupe.
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs de presse font état de négociations entre les deux parties dans le but de mettre fin à leur partenariat de 17 ans. Vendredi, le magazine spécialisé Business of Fashion affirme que le processus de revente par Kering de ses parts à Stella McCartney est « déjà bien avancé ».
Kering, dans une déclaration transmise à l’AFP, a de nouveau affirmé vendredi que « tout changement significatif de la relation actuelle serait naturellement rendu public au moment approprié. Toute autre information circulant à cet égard ne peut être considérée que comme de la spéculation ».
Selon le document financier 2017 du groupe, publié dans la foulée des résultats annuels le 13 février, il est stipulé que « Madame Stella McCartney dispose de la possibilité de racheter la participation de Kering jusqu’au 31 mars 2018 ».
Passée cette date, elle pourra vendre ses parts.
« A compter de cette date, Madame Stella McCartney dispose d’options de vente de sa participation dans ces sociétés à des dates définies contractuellement », est-il précisé.
Lors de la conférence sur les résultats annuels du groupe, son PDG François-Henri Pinault avait évoqué pour Stella McCartney des « discussions, comme chaque année et comme dans toutes les co-entreprises du monde, sur les orientations », mais souligné que « s’il y avait une décision dans un sens ou dans un autre, le marché serait informé, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui ».
Kering ne publie pas les résultats de Stella McCartney, mais dans son Document Financier 2017, il indique qu' »après plusieurs exercices de forte croissance, la marque a enregistré en 2017 une progression plus modeste de son activité ».
« La dynamique commerciale reste globalement très positive et bénéficie à tous les principaux canaux de distribution. Dans cette année de consolidation, Stella McCartney a renforcé ses structures et son organisation avec pour conséquence une dilution de la profitabilité. Celle-ci reste toutefois à un bon niveau au regard de la taille de la marque », est-il précisé.
La fille du Beatles Paul McCartney, végétarienne et engagée au service de la cause animale, n’utilise aucun cuir ni fourrure ni plumes dans ses créations. Sa marque compte 52 magasins gérés en propre, et son réseau de distributeurs tiers comprend plus de 600 points de vente au niveau mondial.
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