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Au fil des années, la semelle rouge est devenue le symbole des chaussures Louboutin pour toutes les clientes du monde. Pourtant, la question de la propriété intellectuelle de cette fameuse semelle rouge a souvent été au coeur de plusieurs batailles juridiques. Selon l’avocat général de la Cour de Justice européeenne, la marque de chaussures française ne pourrait pas se prévaloir d’un monopole de la semelle rouge.
La célèbre semelle rouge du chausseur français Christian Louboutin est une habituée des cours de justice. En 2012 déjà, Louboutin avait assigné en justice la marque Yves Saint-Laurent pour avoir commercialisé des escarpins à semelles rouges. Louboutin considérait que la semelle rouge était sa marque déposée et qu’il s’agissait d’un cas de « concurrence déloyale ». Après plus d’un an de procès, la justice américaine avait finalement tranché en faveur de Christian Louboutin. Peu de temps après, deux autres marques, l’enseigne espagnole Zara et la petite marque brésilienne Carmen Steffens, ont également fait l’objet d’un litige contre Christian Louboutin pour avoir commercialisé des modèles d’escarpins à semelles rouges.
Mais tout pourrait à nouveau changer car Christian Louboutin est poursuivi devant les tribunaux des Pays-Bas. Même si le chausseur français a déposé, en 2013, au Benelux, la combinaison de chaussures pour femmes à talon haut avec une semelle à la couleur rouge, cette disposition ne suffit pas à lui garantir l’exclusivité. En 2012, l’entreprise néerlandaise Van Haren a commercialisé des escarpins à semelles rouges, ce qui a entraîné une plainte de la part de Louboutin. L’affaire se retrouve désormais devant la Cour de justice européenne, et elle pourrait ne pas statuer en faveur de Louboutin. En effet, l’avocat général de la cour a donné raison à Van Haren. Selon lui, la combinaison enregistrée au Benelux par Louboutin est contraire au droit européen sur les marques, et il ne peut pas y avoir de monopole sur la semelle rouge. Une mauvaise nouvelle pour le chausseur français, d’autant que les concluions présentées par l’avocat général sont le plus souvent suivies par la Cour.