Le groupe automobile allemand BMW a annoncé jeudi des bénéfices et ventes records en 2017, notamment grâce à une forte demande pour ses SUV, et dit vouloir faire encore mieux en 2018.
Le fabricant des BMW et Mini a enregistré l’an passé un bénéfice net de 8,7 milliards d’euros, en hausse de 26% sur un an.
L’entreprise munichoise dépasse ainsi nettement les attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur moins de 8 milliards d’euros, malgré de lourds investissements dans la voiture électrique et connectée.
Le spécialiste du haut de gamme se félicite prioritairement d’avoir atteint son objectif de vendre plus de 100.000 véhicules électrifiés (tout électriques ou hybrides) l’an dernier. Il a livré environ 103.000 BMWi, BMWi Performance et Mini électriques, un bond de 66% sur un an.
En tout, le groupe a vendu plus de 2 millions de véhicules à travers le monde, en particulier grâce au succès des 4×4 citadins de sa gamme X.
Pour 2018, BMW pense pouvoir établir un « nouveau record de ventes, légèrement au-dessus de celui de l’année passée », notamment grâce au lancement de nouveaux modèles BMW Z4 et de la BMW 8 Series, affirme son patron, Harald Krüger, cité dans un communiqué.
Géographiquement, tandis que les livraisons de BMW ont grimpé en Asie (+13,6%) et se sont maintenues en Europe (+0,9%), elles ont chuté de 2% aux Etats-Unis, où l’allemand reconnait avoir perdu des parts de marché face à la concurrence, alors que les menaces protectionnistes du président américain ciblent régulièrement les constructeurs allemands.
L’électrification des gammes ainsi que la connectivité des voitures occupent une place centrale chez BMW, tout comme chez ses concurrents. Le groupe automobile a ainsi alloué 1 milliard d’euros sur un an pour ses activités de recherche et développement.
« Depuis 2016, nous avons pris de nombreuses décisions stratégiques pour développer nos activités de manière durable dans les années à venir », a commenté dans un communiqué M. Krüger.
Ombre au tableau, le constructeur, qui avait été relativement épargné jusque-là par le dieselgate, a reconnu en février avoir « par erreur » équipé des véhicules diesel avec un logiciel mesurant les gaz d’échappement qui n’était pas conforme pour ces modèles et rappelé dans la foulée près de 12.000 véhicules.
Le chiffre d’affaires du constructeur s’est élevé l’année passé à 98,68 milliards d’euros, en hausse de 4,8 %, des recettes « légèrement atteintes » par la volatilité des changes l’année passée, selon le groupe.
BMW proposera à ses actionnaires un dividende de 4 euros par titre, contre 3,50 euros pour 2016, une offre qu’elle qualifie de la « plus élevée » sur le marché automobile en Allemagne.
Sur la place Francfortoise, l’action de BMW restait stable, en recul de 0,07% à 84,80 euros, dans un marché en baisse de 0,38% vers 13H15 GMT.
esp-dar/nth
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