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Lieu emblématique de la vie culturelle parisienne, la brasserie Les Deux Magots vient d’achever une phase de travaux afin de retrouver une seconde jeunesse. Mais hors de question de modifier l’élégance du lieu : la rénovation a été effectué en toute discrétion.
Les Deux Magots, ce n’est pas seulement l’histoire de la vie littéraire parisienne, c’est aussi une histoire de famille. Depuis plus d’un siècle maintenant, l’établissement appartient à la même famille. En 1914, Auguste Boulay, un simple garçon de café qui flaire le potentiel du lieu, décide de racheter le fonds de commerce de ce bistrot situé au coeur de Saint-Germain-des-Prés, avec une vue imprenable sur l’église Saint-Germain, et à deux pas du jardin du Luxembourg.
Au fil des décennies, le lieu devient célèbre pour sa vie culturelle et attire aussi bien les stars de la littérature, du cinéma, de la musique que les journalistes et les touristes. Aujourd’hui, l’entreprise familiale est entre les mains de Catherine Mathivat, l’arrière-petite-fille d’Auguste Boulay, et le lieu n’a presque pas changé. A tel point qu’une rénovation est devenue nécessaire pour rendre tout son prestige à ce lieu d’exception.
Pour les travaux de rénovation, Catherine Mathivat a eu à coeur de préserver le style des Deux Magots ainsi que son atmosphère unique. Au premier coup d’oeil, les changements sont imperceptibles. A l’intérieur, la décoration a été enrichie de deux miroirs de grande taille qui serviront à projeter des images d’archives de la maison, avec notamment des photographies des clients illustres. Quelques étagères ont également fait leur apparition, garnies des livres qui ont remporté le prix littéraire des Deux Magots, et que les clients peuvent feuilleter pour accompagner leur café crème. A l’extérieur, les changements sont un plus significatifs : la terrasse a été entièrement réaménagée pour apporter plus de confort à la clientèle et optimiser l’espace.
Les travaux, qui s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros, doivent permettre à la brasserie des Deux Magots d’attirer une nouvelle clientèle, et notamment de reconquérir le public parisien, qui avait tendance à bouder un lieu devenu trop touristique ces dernières années.