Le promoteur immobilier SLC Pitance ambitionne de récupérer son leadership sur le haut de gamme en Rhône-Alpes, mis à mal par l’arrivée de nouveaux acteurs, a indiqué jeudi son directeur général Olivier Badarelli.
« Nous voulons nous réapproprier le marché haut de gamme quelque peu attaqué par les promoteurs nationaux », a indiqué M. Badarelli, arrivé il y a quelques mois à la tête de la société, lors d’une conférence de presse à Lyon.
Pitance est connu pour ses logements spacieux, aux finitions soignées et construits dans des quartiers bourgeois. Ses produits sont chers (plus de 6.000 euros le m2) et s’adressent plus à des propriétaires occupants qu’à des investisseurs.
La société est essentiellement active dans l’agglomération lyonnaise et à proximité de Genève.
« Il n’y aura pas de révolution chez Pitance », a assuré M. Badarelli. « Ce qu’on souhaite privilégier, c’est le service que l’on doit au client haut de gamme lors de l’acquisition d’un logement patrimonial », en développant notamment le « surmesure » grâce au numérique.
Pitance a réalisé l’an dernier pour 45 millions d’euros de chiffre d’affaires et devrait dépasser les 60 millions cette année.
« On n’est pas dans une course aux volumes. Nous n’allons pas déroger à notre ADN », a souligné M. Badarelli.
A l’origine actif dans la construction, le groupe Pitance a été fondé à la fin du 19e siècle. Après sa cession à GTM (devenu par la suite Vinci), un représentant de la troisième génération, Pierre-Eugène, avait racheté en 1992 le promoteur SLC, qui fête cette année son soixantième anniversaire.
SLC Pitance a été vendu en 2004 à Bouygues Immobilier qui reste à ce jour son unique actionnaire. « Nous jouissons d’une totale indépendance par rapport à Bouygues Immobilier » et « aucun de nos immeubles n’a été construit par Bouygues Construction », a assuré M. Badarelli.
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