Les exportations de montres suisses ont grimpé de 13,8% en avril, à 1,8 milliard de francs suisses (1,5 milliard d’euros), portées par un bond vers Hong Kong, le premier marché horloger, a annoncé mardi la fédération horlogère suisse (FH).
« Après une relative accalmie en mars, la croissance est repartie de plus belle en avril », s’est félicitée la FH dans un communiqué, notant que les exportations se sont déjà inscrites en hausse de 11% par rapport à l’année précédente sur les quatre premiers mois de 2018.
En mars, la croissance s’était quelque peu tassée, à 4,8% après un rebond de 12,6% en janvier et de 12,9% en février.
En avril, les exportations ont augmenté de 43,4% vers Hong Kong, le marché qui se pose comme la porte d’entrée vers l’Asie pour les horlogers suisses, affichant leur plus forte variation mensuelle en six ans, a chiffré la fédération horlogère.
Les exportations de montres vers la Chine se sont accrues de 11% et ont enregistré une hausse de 12,8% vers les États-Unis, ses deux autres marchés clés.
La tendance a en revanche de nouveau été contrastée en Europe, avec une croissance de 12,8% en Allemagne mais une chute de 14,7% au Royaume-Uni.
Les exportations de montres vers la France ont, elles, connu une amélioration tout en restant inférieures à la moyenne, remontant de 5,3%. En Italie, leur progression s’est limitée à 2%.
Les exportations horlogères suisses ont renoué avec la croissance après deux années difficiles en 2015 et 2016.
Le secteur avait cumulé les revers de fortune entre l’introduction de mesures de lutte contre la corruption en Chine qui avaient pesé sur les ventes de produits de luxe et la Révolution des parapluies à l’automne 2014 à Hong Kong qui avait fait fuir les touristes chinois qui avaient l’habitude de faire leurs achats de produits de luxe dans l’archipel.
Le secteur avait également subi le contre-coup des attentats en Europe, qui avait perturbé les flux touristiques.