Le groupe Vivarte a annoncé mercredi être entré en « négociations exclusives » avec Weinberg Capital Partners, un fonds français d’investissement dirigé par deux anciens de PPR, et le groupe Philippe Ginestet (Tati, Gifi), pour la cession de sa filiale Besson Chaussures.
Cette opération, dont le montant n’a pas été dévoilé, doit permettre à cette enseigne, filiale de Vivarte depuis 1998, d’accélérer la « dynamique de croissance (qu’elle) connaît depuis plusieurs années », affirme dans un communiqué le groupe textile, qui cherchait à la vendre depuis début janvier pour des raisons stratégiques.
Lancée au début des années 1980 par les frères Besson, la marque, dont le siège social est à Aubière (Puy-de-Dôme), a conclu l’année 2017 avec un chiffre d’affaires de 264 millions d’euros, réalisé grâce à la vente de près de 13 millions de chaussures via son réseau en périphérie de 133 magasins sous gérance.
Cette prochaine cession faisait partie du plan de relance de Vivarte, initié par son PDG, Patrick Puy, à son arrivée à la tête de la société début 2017.
Si elle se concrétise, Vivarte, récemment délesté d’André (cédé au site de ventes de chaussures en ligne Spartoo) et de Naf Naf (vendu à un consortium chinois), va pouvoir se recentrer sur ses cinq enseignes phares: La Halle, Minelli, San Marina, CosmoParis et Caroll.
« Le groupe possèderait (alors) le bon périmètre pour permettre à chacune de ses marques de bénéficier des investissements nécessaires à leur croissance », explique ainsi Vivarte.
Début janvier, M. Puy avait annoncé vouloir finalement vendre Besson, après avoir déjà cédé Kookaï et Pataugas, non pas pour poursuivre le désendettement du groupe mais pour des « raisons stratégiques ».
« On a une difficulté stratégique pour gérer Besson en face de la Halle aux chaussures », avait expliqué le dirigeant sur l’antenne de Radio Classique.
Lors ce cet entretien, M. Puy avait également précisé que Vivarte conserverait finalement la marque Chevignon – également mise en vente – « faute d’offre satisfaisante » de la part de repreneurs.
Dans un autre communiqué, le groupe Philippe Ginestet, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2017, dit espérer que cette opération lui fera atteindre « les 1.000 magasins et les 10.000 collaborateurs d’ici quelques années ».
Weinberg Capital Partners et Philippe Ginestet « reprendront, à la finalisation des opérations de cession courant d’été, une entreprise au concept unique de distribution de chaussures, offrant une forte rentabilité, dotée d’un management de grande qualité, qui a su résister à la crise des dernières années », expliquent-elles.
Début janvier, Vivarte, qui est présent dans 70 pays, avait annoncé des pertes réduites de plus de moitié mais un chiffre d’affaires en baisse de près de 20%, pour le compte de son exercice décalé 2016-2017.
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