Les exportations de montres suisses ont vu leur croissance décélérer en mai, enregistrant une progression de 5,3%, à 1,8 milliard de francs suisses (1,5 milliard d’euros) après un bond le mois précédent, a annoncé jeudi la fédération horlogère suisse (FH).
« Depuis le début de l’année, la croissance a légèrement ralenti », a reconnu la FH dans un communiqué, tout en soulignant qu’elle se maintenait « à un niveau très élevé ».
En avril, les exportations horlogères suisses avaient bondi de 13,8%, portées par une très forte hausse des acheminements vers Hong Kong qui avait confirmé le redémarrage de ce marché clef pour les ventes de montres.
En mai, les exportations vers Hong Kong, qui se pose comme la porte d’entrée de l’Asie pour les horlogers suisses, se sont étoffées de 26%, après une hausse de 43,4% en avril.
La fédération horlogère a toutefois souligné que la base de comparaison était élevée, et que malgré ce ralentissement, ce marché affichait une « très forte progression », a-t-elle noté dans un communiqué.
Les exportations vers les États-Unis, le deuxième marché horloger se sont elles accrues de 9,8%, tandis que celles vers la Chine ont ralenti sur une hausse de 5,8% sur le mois écoulé.
En Europe, « la timide reprise qu’affichait l’Italie jusqu’ici a connu un coup d’arrêt », a également relevé la FH, les exportations vers cette destination phare dans les parcours des touristes asiatiques en Europe y reculant de 21%.
En France, elles ont par contre augmenté de 8,8%.
Les exportations horlogères suisses ont renoué avec la croissance après deux années difficiles en 2015 et 2016.
Le secteur avait cumulé les revers de fortune entre l’introduction de mesures de lutte contre la corruption en Chine, qui avaient pesé sur les ventes de produits de luxe, et la Révolution des parapluies à l’automne 2014 à Hong Kong, qui avait fait fuir les touristes chinois ayant l’habitude de faire leurs achats de produits de luxe dans l’archipel.
Le secteur avait également subi le contre-coup des attentats en Europe, qui avait perturbé les flux touristiques.