L’usine et les activités du célèbre chapelier italien Borsalino ont été définitivement attribuées au fonds Haeres Equita, qui les gère depuis décembre 2015, a-t-on appris mercredi auprès de l’entreprise.
Le 12 juillet, Haeres Equita avait remporté l’enchère organisée par les administrateurs judiciaires, après la décision de mise en faillite, mais elle ne devait devenir définitive que 10 jours plus tard s’il n’y avait pas de nouvelle offre. Cela n’a pas été le cas.
Haeres Equita est donc désormais officiellement propriétaire du site de production d’Alessandrie, dans le nord de l’Italie, de toutes les machines, des contrats de travail et des droits pour les boutiques de vente au détail.
Il était déjà propriétaire de la marque Borsalino.
Le chapelier, dont le fedora a été porté par les plus grandes stars et célébré au cinéma par Alain Delon et Jean-Paul Belmondo dans le film « Borsalino », a fêté l’an passé ses 160 ans.
En mai 2015, le conseil d’administration de Borsalino avait choisi Haeres Equita, après un appel d’offres international, pour acquérir le chapelier, qui emploie actuellement 135 personnes.
La société reprise par la nouvelle équipe était endettée à hauteur de 30 millions d’euros en raison d’une mauvaise gestion de son ancien patron, Marco Marenco, condamné depuis à cinq ans de prison pour banqueroute frauduleuse.
Mais cette reprise a été marquée par diverses difficultés, le tribunal ayant rejeté deux fois les plans concordataires présentés par Haeres Equita, avant de prononcer la faillite en décembre 2017.
Le président exécutif d’Haeres Equita, Philippe Camperio, avait affirmé mi-juillet que Borsalino pourrait être introduit en Bourse « d’ici quatre ou cinq ans ».
Borsalino a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 17,5 millions d’euros et Haeres Equita entend le développer en misant sur l’international.
Le groupe entend « multiplier par cinq en cinq ans » la production actuelle, qui s’élève 150.000 fedoras, en la rajeunissant et en la féminisant.