Lanvin, la plus ancienne maison de couture française rachetée par le chinois Fosun, a recruté le patron de la marque Sandro, Jean-Philippe Hecquet, pour prendre les rênes de la société qui connaît des difficultés financières.
Le conglomérat chinois – qui a déjà relancé avec succès en France le Club Med – avait annoncé en février l’acquisition de 65,6% de Lanvin, afin de la faire « entrer dans une nouvelle phase d’expansion ».
Mardi, Fosun, dans la publication de ses résultats financiers pour le premier semestre, a annoncé la nomination de Jean-Philippe Hecquet au poste de directeur général, saluant « le succès de sa carrière au sein de deux grandes marques de luxe ».
Après avoir travaillé pour la marque Louis Vuitton et l’horloger Tag Heuer, M. Hecquet était depuis 2014 patron de la marque française Sandro – qui fait partie du groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) détenu majoritairement par l’industriel chinois Shandong Ruyi.
« Nous sommes convaincus que l’expérience internationale approfondie de Jean-Philippe Hecquet dans l’industrie de la mode et du luxe et ses talents de manager seront des atouts majeurs pour développer et accélérer le +business+ de Lanvin », a commenté Joann Cheng, présidente du Fosun Fashion Group, qui regroupe les activités Mode et Luxe du conglomérat, citée dans un communiqué publié mardi par Lanvin.
« Je suis ravi d’aider à écrire un nouveau chapitre dans l’histoire incroyable de la maison Lanvin », a pour sa part souligné M. Hecquet, saluant « un héritage riche et prestigieux, avec un ADN unique ».
Avec l’arrivée d’un dirigeant pour Lanvin, la nomination d’un nouveau directeur artistique « devient » désormais « la priorité », indique Lanvin dans son communiqué.
C’est en effet l’équipe de création qui assure actuellement les collections: en mars, Olivier Lapidus avait quitté ses fonctions de directeur artistique de la maison seulement neuf mois après avoir été nommé. La styliste Bouchra Jarrar, qui l’avait précédé, n’était restée que seize mois à ce poste.
La maison avait été secouée par le départ du styliste Alber Elbaz, resté 14 ans chez Lanvin avant d’en être évincé en octobre 2015, une rupture de contrat qui avait poussé le comité d’entreprise de la société à déclencher un droit d’alerte sur la situation économique de l’entreprise.
L’état des finances de la société Lanvin n’a pas été communiquée au moment de son rachat. Mais selon ses derniers comptes annuels déposés auprès du greffe de Paris, à la date du 31 décembre 2016, Lanvin affichait une perte nette de 20,3 millions d’euros, contre un bénéfice net de 2,9 millions un an plus tôt et 5,6 millions en 2013.
kd/pid/tes
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