Pernod Ricard, deuxième groupe mondial de spiritueux derrière le britannique Diageo, a fait progresser de 13% son bénéfice net lors de son exercice décalé 2017-18, bénéficiant d’une réduction de sa dette et d’une croissance du cognac en Chine.
Le groupe aux 350 marques, dont les plus connues sont les champagnes Mumm ou Perrier Jouet, le cognac Martell, les whiskys Jameson, Chivas, Ballantine’s ou Aberlour, et la vodka Absolut, a engrangé un chiffre d’affaires de 8,987 milliards d’euros l’an passé, selon un communiqué publié mercredi.
C’est une stagnation (-0,25%) par rapport à l’année précédente (9,01 milliards d’euros) due essentiellement à la volatilité des monnaies, selon le groupe. Hors effet de change, Pernod Ricard affiche une croissance de 6% de son chiffre d’affaires l’an passé.
La progression des ventes est surtout concentrée en Asie, où elles ont fait un bond de 9% hors effet de change, après +1% lors de l’exercice précédent.
En Europe, sur la même base, le groupe a vu ses ventes progresser de 2%, soit légèrement moins que l’an passé (+3%), et sur le continent américain de 6% (+7% un an avant).
Le bénéfice net a progressé de 13% à 1,57 milliard d’euros, après une réduction des frais financiers et de la dette.
Et Pernod Ricard s’est fixé pour objectif une croissance de « +5% à +7% » du résultat d’exploitation courant hors effet de change pour l’exercice en cours, démarré le 1er juillet.
Les ventes de Martell ont connu une « forte accélération » en Chine (+17%) où la marque est numéro un du marché, a détaillé le groupe.
En Inde, après une année difficile, Pernod Ricard a aussi réalisé une croissance à deux chiffres de ses ventes, encouragées par celles de whiskys indiens fabriqués localement (hausse de +14% du chiffre d’affaires en Inde, contre +1% l’année précédente).
En Corée, les ventes ont reculé de 5% mais la situation « est en voie d’amélioration », assure le groupe.
En Europe, Pernod Ricard continue d’avoir des difficultés en France et en Espagne où ses ventes baissent respectivement de 4% et 5%, tandis qu’elles progressent de 6% au Royaume Uni et qu’elles enregistrent une croissance « à double chiffre » en Russie et une « bonne performance » en Pologne.
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