Les premières montres certifiées Origine France Garantie, fabriquées pour l’essentiel en Franche-Comté, berceau historique de l’horlogerie française, seront commercialisées début septembre sous la marque Routine, selon leur créateur, Florian Chosson.
La marque était présentée en avant-première mercredi à Besançon où un « Musée du temps » rappelle cette tradition incarnée autrefois par Lip.
Ingénieur, Florian Chosson, 28 ans, entend « rebâtir une filière horlogère françaises ». 86% des composants des montres à quartz Routine sont fabriqués par treize entreprises françaises, dont sept sont installées en Franche-Comté, souligne-t-il.
Un quatorzième fournisseur qui apporte les éléments du mouvement a son siège en Suisse, aux Brenets, juste à la frontière avec le Doubs, et les verres sont importés d’Allemagne.
Le label « Origine France Garantie » avait été lancé en 2011 par Yves Jégo, ancien député UDI-Agir-Indépendants et natif de Besançon, pour promouvoir le made in France.
Deux modèles, assemblés à Sancey (Doubs), seront mis en vente le 4 septembre via la plateforme de financement collaboratif Ulule, à 295 euros et 345 euros, pour des livraisons prévues avant Noël. Une cocarde bleu blanc rouge trône fièrement en leur centre.
Les mouvements, achetés « en pièces détachées, sont assemblés en France », souligne le jeune entrepreneur. Sans aucune force marketing, son projet a permis de relancer la fabrication de cadrans à Morteau (Doubs) et de fermoirs à boucle déployée à Villard-Saint-Sauveur (Jura).
« 95% du prix des montres irrigue l’économie française », bien au-delà des 50% du prix de revient exigés par la certification Origine France Garantie, se félicite Florian Chosson.
« Aujourd’hui, on est à 86% de composants français mais ce n’est qu’un début », ajoute-t-il, visant les 100% d’ici à cinq ans.
L’entreprise basée à Romans (Drôme), prévoit la production de 300 montres en octobre et novembre.
Selon le président de la chambre de commerce et d’industrie du Doubs, Dominique Roy une cinquantaine d’entreprises horlogères emploient « plus de 2.000 salariés à Besançon » auxquels s’ajoutent « les 13.000 frontaliers doubiens qui travaillent dans l’horlogerie en Suisse ».