Le salon Première Vision, rendez-vous incontournable des professionnels du textile et de la mode, lance sa place de marché mercredi, pour prendre en compte la mue d’un secteur où les marques ne se contentent plus des rituelles collections été et hiver.
« Chanel présente désormais neuf collections par an. Chez Zara, toutes les semaines vous avez de nouveaux produits en boutique », souligne Gilles Lasbordes, directeur général de l’exploitant lyonnais du salon.
Première Vision tient salon deux fois par an à Paris, en septembre et en février. C’est là qu’acheteurs et stylistes peuvent trouver tissus et accessoires qui feront la mode de demain. Le salon se décline en six univers (fils, tissus, cuirs et fourrure, accessoires, création textile, confection à façon).
Mais Première Vision, qui revendique le premier rang mondial du secteur, se devait « de compléter le dispositif » pour prendre en compte l’accélération du rythme des collections, a expliqué M. Lasbordes, interrogé par l’AFP.
Sa place de marché, ouverte aux exposants et aux visiteurs des salons Première Vision, permettra notamment aux professionnels de commander des échantillons pour réaliser leurs prototypes.
Son lancement a nécessité l’embauche de 5 personnes. D’ici 2020, au fur et à mesure que la plateforme élargira le nombre de participants, ses effectifs devraient atteindre 20 personnes.
Elle vient compléter la panoplie de services offerts à ses clients par Première Vision, qui leur propose notamment un observatoire de tendances. Il recense aussi les initiatives les plus intéressantes dans le domaine de la production socialement responsable (en septembre) et des textiles « intelligents » (en février).
Fondé en 1973 par une quinzaine de tisseurs lyonnais, Première Vision est détenu depuis 2007 par le géant des salons professionnels GL Events à 49%, le solde étant toujours entre les mains d’une association de professionnels du textile.
La société, qui a doublé de taille sur la décennie 2004-2014 via une série d’acquisitions, réalise désormais 62 millions d’euros de chiffre d’affaires. Son activité est désormais « plutôt stable » mais le lancement de la place de marché devrait lui offrir des relais de croissance, selon le dirigeant.
Outre Paris, Premier Vision expose deux fois par an à New York et à Istanbul. La société organise aussi un salon du denim tenu en alternance à Paris et à l’étranger. En revanche, la société a dû renoncer à ses salons au Brésil et en Russie du fait de la crise économique dans ces pays.
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