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La 11e édition de La part des anges, vente biennale de cognacs d’exception, a battu jeudi soir à Cognac (Charente) un nouveau record en récoltant 291.500 euros, principalement au profit de l’association du chef Thierry Marx, Cuisine mode d’emploi(s).
Les 22 flacons, offerts par les négociants et producteurs de cognac, ainsi qu’une création digitale, réalisée par l’artiste Lola Guisado, ont été vendus le temps d’un dîner à l’hôtel de luxe Chais Monnet, qui ouvrira ses portes le 1er octobre. Lors de la précédente édition en 2016, les enchères s’élevaient à 260.000 euros.
Thierry Marx s’est réjoui d’un tel succès qui permettra de financer son école d’insertion « pour des personnes éloignées de l’emploi » dans des quartiers sensibles.
« Aujourd’hui, c’est 95% de retour à l’emploi. Dans ces quartiers, il nous faut des modèles, il nous faut des Mbappé en boulangerie, en cuisine… Personne est assigné à un quartier, personne est assigné à l’échec », a déclaré le parrain de cette édition devant quelque 650 convives.
Une partie de la somme (20%) sera aussi versée à l’association de l’institut médico-éducatif Fraineau, qui aide des jeunes en situation de handicap à Cognac.
Lors de la vente, le flacon le plus cher, adjugé 35.000 euros, provient d’une des maisons les plus importante, Martell, mais celui qui a attiré toute l’attention est celui de l’Union générale des viticulteurs Cognac (UGVC).
Elle proposait pour la première fois un flacon La part des anges qui s’est vendu 32.000 euros pour une enchère débutant à 3.500 euros.
« C’est un joli symbole, c’est un hommage au travail de la viticulture. Ce lot est composé de différentes propriétés et de très belles eaux de vie », a indiqué à l’AFP Cécile François, directrice de la communication chez Hennessy, qui a remporté ce flacon.
« C’est toute la profession qui rend hommage aux viticulteurs, au travail de la vigne », a renchéri le commissaire-priseur chez Artcurial, Stéphane Aubert. Il a également noté que les « expériences » associées à 15 flacons, telles que fabriquer son propre cognac avec le maître de chai, ont connu un beau succès.
Parmi tous les lots présentés, dont de vieilles bouteilles comme Frapin avec son cognac des années 20, « Meukow a marqué les esprits, c’était une oeuvre d’art » avec ses tubes suspendus dans une structure circulaire, a souligné M. Aubert.
Les étrangers – Américains, Européens et Asiatiques – ont principalement acheté ces lots uniques, réalisés sur mesure ou en avant-première. L’Amérique du Nord, suivi par l’Asie, sont les deux principaux marchés pour le cognac, exporté à 98%.
La part des anges, qui tire son nom de l’alcool s’évaporant des fûts de chênes, a eu lieu exceptionnellement cette année quelques jours après le début des vendanges qui ont 15 jours d’avance.
Qualitative, la récolte s’annonce moins importante que prévue en raison de virulentes attaques de mildiou et de la grêle (10.000 hectares touchés sur un total de 75.000 ha), selon l’interprofession.
ale/mcj
PERNOD-RICARD
LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON