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Au début de l’année, le groupe de luxe LVMH avait pris le contrôle de Patou, via la maison-mère de cette fameuse marque de mode des années 1920, Designer Parfums. L’une des fragrances emblématiques de Patou, Joy, était alors passée sous étiquette Dior, et avait été mise en avant par l’actrice Jennifer Lawrence dans des campagnes promotionnelles.
Cette réédition n’était qu’un avant-goût : sous le nom de Patou, une toute nouvelle collection de prêt-à-porter et d’accessoires va être lancée en 2019, sous la houlette du PDG de LVMH Fashion Group, Sidney Toledano, et la direction créative de Guillaume Henry. Le designer, formé à l’École Duperré et à l’Institut Français de Mode, a notamment travaillé chez Givenchy et Paule Ka, avant de prendre la direction créative de Carven puis d’être embauché chez Nina Ricci.
C’est l’héritage de Jean Patou qui a intéressé le jeune créateur. Légende de la mode du début du XXème siècle, il a été l’un des pionniers de la parfumerie moderne (avec Joy, élu parfum du siècle en 2000, notamment), a créé les premières robes de tennis, les premiers maillots de bains tricotés et est à l’origine du succès de la cravate pour homme.
Sa marque personnelle, Patou, mise en sommeil ces dernières années, avait été un véritable vivier de talent en matière de design de vêtements, accueillant Marc Bohan, Jean-Paul Gaultier ou encore Christian Lacroix. Le retour de l’enseigne, via une boutique à Paris, des ventes en ligne et une distribution à certains grossistes, traduit la volonté d’LVMH d’un revival de la mode chic traditionnelle, anticipant une lassitude du milieu par rapport à l’hégémonie du streetwear.