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Tina Sharkey, la cofondatrice et directrice de Brandless, connue comme « la marque sans nom », partage les secrets du succès grandissant de son entreprise. Le concept semble fonctionner : en vendant toutes sortes de produits, des bouchées de fromage bio aux couteaux de cuisine, en passant par les coupe-ongles : tout est conditionné dans un emballage neutre et épuré, avec des polices simples.
L’entreprise a réussi d’importantes levées de fonds, dont 240 millions de dollars provenant d’un conglomérat japonais, SoftBank. Selon Tina Sharkey, c’est l’expérience de Brandless dans la gestion de problématiques transposées à l’échelle mondiale qui attire particulièrement les investisseurs.
La directrice de Brandless a dans son passé pu occuper des postes à responsabilité, comme chef de la communauté chez AOL. Cofondatrice de iVillage, elle était une des premières à employer le terme de « réseaux sociaux ». En d’autres mots, elle sait comment construire une communauté.
« Nous pensons que la consommation d’aujourd’hui est défaillante, et nous voulons y remédier », annonce Tina Sharkey. Celle-ci voit plus Brandless comme un mouvement global que comme une machine à faire du profit. A l’heure où la confiance du public dans les institutions s’effrite, Tina Sharkey veut créer un autre modèle d’entreprise, transparent, soucieux de la qualité de ses produits et de sa communauté.
Brandless ne communique pas publiquement son chiffre d’affaires, mais se sert des chiffres de gestion des stocks pour exprimer sa croissance. Depuis son lancement en juillet 2017, l’entreprise a triplé son assortiment de produits, passant de 110 à 333 produits proposés au rayon beauté, collations, décoration, etc.
La question qui mobilise Tina Sharkey et ses équipes est la suivante : faut il rejoindre ou non la plateforme de vente Amazon ? D’un côté, le géant du Web pourrait augmenter les ventes et la visibilité de la marque. De l’autre, cela implique forcément de récolter des données sur les acheteurs.
Brandless voit ses clients comme une communauté d’individus poursuivant une même cause, ce qui oriente également le contenu éditorial, dirigé vers cette communauté. « Nous sommes en train de construire une communauté qui s’agrandit, de manière organique mais aussi virale », termine la directrice de Brandless.