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Si les Français se marient de moins en moins, ils dépensent toujours plus pour célébrer leur union. Pour une fête unique et véritablement personnalisée, les futurs époux choisissent souvent la province comme cadre des réjouissances.
Le rituel se perpétue lors de chaque Fashion Week. Point d’orgue des défilés haute-couture, la présentation de la robe de mariée doit faire la démonstration de l’originalité du créateur comme de la virtuosité des ateliers de la maison qu’il dirige. Ultime signature de la marque, la robe de mariée est généralement incarnée par les plus grands top model du moment : Claudia Schiffer et Naomi Campbell en leur temps, Kendall Jenner ou Kaia Gerber aujourd’hui.
Véritable clou du spectacle traditionnellement donné sous la verrière du Grand Palais, la présentation de la robe signée Karl Lagerfeld fait toujours sensation chez Chanel. Les couturiers des maisons Elie Saab, Valentino, Dior, Schiaparelli ou Giambattista Valli sont eux aussi spécialisés dans les créations plus somptueuses les unes que les autres. Des robes haute-couture inaccessibles qui ne manquent pas, cependant, d’inspirer les grandes tendances à l’oeuvre dans un marché qui s’est jamais aussi bien porté et pèse aujourd’hui 3 milliards d’euros.
Un marché florissant
Les Français, pourtant, se marient de moins en moins. Si quelque 400 000 mariages étaient célébrés dans les années 1970 et toujours 300 000 lors du « pic » de l’an 2000, seuls 228 000 couples ont convolé en 2017 – soit une baisse de 25% depuis le début du siècle. Si l’on se marie moins qu’avant, en revanche on dépense plus – beaucoup plus. Ainsi, selon l’étude « Le marché du mariage à l’horizon 2020 » réalisée par Xerfi, « le budget moyen pour une cérémonie standard d’une centaine d’invités n’a en effet cessé d’augmenter, pour s’établir à environ 13 000 euros aujourd’hui ».
« Moins on se marie, et plus les personnes qui font ce choix en rajoutent dans la surenchère », abonde la sociologue Florence Maillochon, directrice de recherche au CNRS. Finies les noces express et les listes d’invités concoctées par les parents : aujourd’hui, le mariage est le « moment où on peut afficher la personnalité de son couple », explique la spécialiste, les futurs mariés désirant « une fête qui leur ressemble ». En témoigne le succès du Salon du mariage, qui en dix ans est passé de 10 000 à 40 000 visites, ou celui rencontré par les émissions de télévision consacrées au sujet.
Corolaire de ces évolutions, la tendance est au mariage ultra-personnalisé – d’où l’allongement des préparatifs, qui peuvent s’étaler sur une ou plusieurs années. Si les couples aux revenus modestes sont adeptes du « Do It Yourself » et du financement collaboratif, ceux affichant un niveau de vie supérieur n’hésitent plus à recourir aux conseils de professionnels. C’est particulièrement vrai aux Etats-Unis, où neuf couples sur dix font appel à un « wedding planner », là où seul un couple français sur dix y a recours – la marge de progression de ce secteur est donc très forte, l’étude Xerfi estimant que « près de 20% (de l’activité sont) générés par les spécialistes »
Se marier en province, le comble du chic
Si Paris reste la destination privilégiée des couples étrangers, leurs homologues français choisissent souvent de célébrer leur amour en province. Pour des raisons familiales, sans doute, mais également pour bénéficier de cadres et de prestations difficilement trouvables au sein des grandes capitales. Dans le sud-est de la France, le site Lyon-mariage.com propose ainsi un carnet d’adresses des prestataires mariage haut de gamme à Lyon et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Partant du constat du manque d’un outil local sélectif et qualitatif consacré au mariage, le site permet de faire son choix parmi des entreprises rigoureusement sélectionnées, ainsi qu’au travers d’une mine de conseils, d’outils et d’informations permettant de gagner du temps.
Et parce que le comble du chic est de se marier dans un château, pourquoi ne pas opter pour le sud-ouest et ses grandioses propriétés viticoles ? Dans le Bordelais, le Château Grattequina sera l’écrin parfait pour accueillir vos convives lors d’un « moment de pure magie où élégance, faste et en même temps nature se combineront à la perfection » sur les rives de la Garonne. Quant au Château Pape Clément, à Pessac, il propose au milieu de 60 hectares de vigne plusieurs pavillons, ainsi que des dégustations de son Grand Cru classé.
On l’a compris, la fièvre du mariage n’est pas près de retomber. Selon les prévisions des experts de Xerfi, si le nombre d’unions célébrées devrait se stabiliser à 220 000 par an d’ici 2020, le « budget moyen (sera) toujours en hausse, à la faveur d’une amélioration des perspectives économiques et du raffermissement de la confiance des ménages ». De quoi ravir les professionnels du secteur comme les futurs époux, qui n’ont jamais eu à leur disposition tant de manières de se dire « oui ».