Le « grenat de Perpignan » est désormais protégé par une « indication géographique », label délivré par l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi), devenant le cinquième produit à bénéficier de cette protection.
L’indication « grenat de Perpignan » couvre la fabrication artisanale de ce bijou emblématique des Pyrénées-Orientales, dans une aire limitée aux 266 communes du département, a indiqué l’Inpi vendredi dans un communiqué.
Tel qu’il est défini par l’indication protégée, le « grenat de Perpignan » est composé d’or 750 millièmes (18 carats), d’une ou plusieurs pierres en grenat dont la taille est spécifique et d’un ou plusieurs chatons (réceptacle de la pierre) réalisés à la main et adaptés à chaque pierre.
La gestion de l’indication est déléguée au Syndicat artisanal des (…) bijoutiers, horlogers, graveurs, sertisseurs des Pyrénées-Orientales, qui regroupe 13 petites et très petites entreprises. La filière du grenat de Perpignan emploie 45 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de 1,5 millions d’euros.
Les premiers bijoux appelés « grenat de Perpignan » datent de la fin du règne de Napoléon III, mais ils prennent une véritable valeur patrimoniale à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris en 1900, rappelle l’Inpi.
L’indication géographique donne aux consommateurs « une garantie sur la qualité et l’authenticité » du produit et permet aux artisans et entreprises de « valoriser leurs produits et leurs savoir-faire », a souligné l’Inpi.
Avant le grenat de Perpignan, quatre produits manufacturés ont obtenu l’indication géographique: le siège de Liffol (2016), le granit de Bretagne (2017), la porcelaine de Limoges (2017) et la pierre de Bourgogne (2018).