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A quelques semaines des fêtes – et des cadeaux – de fin d’année, retour sur les tendances horlogères de l’année écoulée et focus sur celles qui devraient marquer 2019. Au menu : montres connectées, ultraplates, responsables et même « communautaires », sans oublier les quinze ans d’une belle dame, la « Dandy » de Chaumet.
Un icône : créée en 2003, la montre Dandy de Chaumet a soufflé cette année ses quinze premières bougies. Un garde-temps qui « est un exemple d’élégance en y ajoutant une dose d’épure et une touche d’audace parfaitement maîtrisées », selon le supplément Série Limitée des Echos daté du 24 novembre. « À la fois montre du soir et bijou masculin, elle charme en mêlant ingénieusement esprit néo-rétro et raffinement discret. Silhouette découpée aux lignes franches, son jeu de courbes et de droites dessine la forme coussin d’un boîtier où s’affiche un cadran qui tend parfois au minimalisme, pour constituer un ensemble esthétique au pouvoir de séduction manifeste », poursuit le quotidien économique.
« Ni ronde ni carrée, mais symbiose des deux, si la ‘Dandy’ rappelle par sa géométrie certains garde-temps conçus dans les Années folles pour les citadins riches et raffinés, la source d’inspiration est en réalité toute autre. Elle reprend, en effet, la taille du célèbre diamant le Régent – le plus gros diamant du trésor de la Couronne – que le fondateur de Chaumet, Marie-étienne Nitot, a serti sur l’épée de Napoléon en 1802. Sobre par vocation, la montre ignore les fioritures décoratives au profit d’une véritable signature graphique : les rayures bayadères. Ces lignes verticales ou horizontales qui structurent le cadran, et se prolongent parfois jusque sur le bracelet dans un esprit très smoking, font partie de codes de la maison depuis 1920 ».
Des montres hybrides pour contrer l’Apple Watch
L’année 2018 a également vu s’imposer les montres connectées, portées par le succès de l’Apple Watch, dont les ventes, à Noël, dépassent désormais celles des montres suisses. Selon la banque UBS, les ventes d’Apple Watch devraient ainsi atteindre 33 millions d’unités en 2019, en augmentation de 40%. Plus généralement, les ventes de montres connectées ont dépassé celles des montres mécaniques depuis 2016, et les ventes mondiales de montres hybrides – connectées mais sans écran tactile – ont augmenté à 7,5 millions d’unités en 2017. Les volumes de vente de ces deux catégories devraient même doubler d’ici à 2020.
Un raz de marée auquel les fabricants « historiques » de montres ont bien l’intention de répondre, en misant notamment sur les modèles hybrides. C’est le cas de Tag Heuer, qui a lancé en début d’année la Connected Modular 41, en collaboration avec Google et Intel. Ou de l’horloger Hublot, qui a commercialisé cette année 2018 unités de sa montre connectées Big Bang Referee, qui affichait des alertes lors de la dernière Coupe du monde de football, Hublot qui envisage également de créer des modèles connectés aux voitures de sport. A une condition, selon son directeur général, Ricardo Guadalupe : « Nous devons apporter quelque chose de différent de ce qui existe. Nous ne sommes pas concurrents d’Apple », confie-t-il à L’Opinion.
Code41, la montre accessible et communautaire
Fondée par trois passionnés de l’horlogerie grâce à une campagne de financement participatif en 2016, la marque suisse Code41 – en référence à l’erreur système du langage informatique – se taille un succès qui ne se dément pas. « Pensée comme une marque communautaire, Code41 a pour objectif de créer de la belle horlogerie mécanique à des prix accessibles, en étant complètement transparent sur l’origine, les coûts et le développement », explique le site de l’entreprise. S’appuyant sur le label TTO (Transparence Totale sur l’Origine), Code41 se démarque par une distribution simplifiée, supprimant les intermédiaires et favorisant l’outil communautaire pour se rapprocher du public et réduire les prix.
Et cela fonctionne : avec une gamme de prix démarrant à 700 euros, Code41 propose d’acquérir une montre mécanique de qualité qui reviendrait, à standard égal, à environ 2 000 euros chez ses concurrents. Distribués uniquement sur Internet – et donc sans marge pratiquée par un point de vente –, ses modèles modèles Anomaly-01 et Anomaly-02 allient calibre d’exception et prix abordable. Une démarche qui semble séduire les consommateurs, Code41 ayant attiré 2,7 millions de visiteurs sur son site en 2018, vendu 3 100 montres et réalisé un chiffre d’affaires de 2,6 millions de francs suisses.
Des montres ultraplates qui ne passent pas inaperçues
Enfin, pourquoi ne pas glisser une montre ultraplate sous le sapin ? Véritables stars du dernier Salon international de la haute horlogerie de Genève, les garde-temps ultraplats défient tous les superlatifs. Et, à ce jeu, deux marques semblent s’imposer : Piaget, avec l’Altiplano Ultimate Automatic, qui signe le record de la montre automatique la plus plate au monde, avec 4,3 mm d’épaisseur. Et Bulgari, qui détient depuis 2016 le titre de la montre à répétition la plus plate (6,85 mm) avec sa Octo Finissimo, que la maison propose en ce moment avec une finition carbone très tendance. Autant de précieux gardes-temps pour, en cette fin d’année, célébrer celui qui passe…