Après Londres et Milan, Paris prend mardi le relais de la mode masculine avec jusqu’à dimanche 56 défilés et 26 présentations du monde entier, une « Fashion week » qui pourrait être perturbée samedi par les manifestations des « gilets jaunes ».
L’artiste et DJ américain Heron Preston, ancien directeur créatif du rappeur Kanye West qui avait fait plusieurs collaborations avec Nike, Off-White et la Nasa, ouvrait cette semaine masculine à 15H00 avec son premier défilé dans la capitale française. Il devait être suivi par un autre nouveau entrant, le Japonais Fumito Ganryu, qui a travaillé chez Comme des Garçons et dont il s’agit de la deuxième collection en solo.
Aux côtés des ténors comme Issey Miyake et Yohji Yamamoto, un autre créateur japonais, Takahiro Miyashita, déjà vu à Paris dans le passé avec sa première marque, Number (N)ine, revient mardi avec sa nouvelle griffe, Takahiromiyashita The Soloist, lancé en 2010.
Le défilé très attendu de Celine par Hedi Slimane, qui avait révolutionné la silhouette masculine chez Dior et Saint Laurent en faisant porter aux hommes pantalon slim et veste raccourcie, clôtura le bal dimanche. Ce sera sa première collection homme chez Celine après celle mixte présentée en septembre.
Berluti qui avait fait l’impasse en juin après le départ d’Haider Ackermann est de retour sous la direction artistique du Belge Kris Van Assche qui avait dessiné les collections Dior Homme.
Le Belge Raf Simons, un ancien de Dior qui vient de quitter Calvin Klein, revient sur le calendrier officiel à Paris, après avoir défilé pendant deux ans à New York.
La grande inconnue reste le déroulement des défilés de samedi, jour où les « gilets jaunes » ont désormais pris l’habitude de manifester à Paris. Dior a préféré avancer d’un jour son défilé, sans dévoiler le lieu du show. D’autres maisons ont avancé les leurs de quelques heures samedi à l’instar de Thom Browne et Sacai.
La plupart des défilés ont lieu près des Champs-Elysées ou dans d’autres quartiers où ont eu lieu des rassemblements des « gilets jaunes ». En marge de certaines manifestations précédentes, des boutiques de luxe à proximité des Champs-Elysées ont été vandalisées et pillées.
Interrogée sur la sécurité des défilés, la Fédération de la haute couture et de la mode s’est bornée à répondre qu’elle faisait « en sorte de trouver avec les maisons et les autorités les dispositions les plus adaptées pour que les présentations se déroulent dans les meilleures conditions ».