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Le groupe de luxe britannique Burberry a fait état mercredi de ventes mitigées en fin d’année dernière pendant la période cruciale de Noël, avec une bonne performance en Chine mais un recul de la fréquentation de ses magasins aux Etats-Unis.
Le fabricant des célèbres trench-coats beiges a présenté des ventes au détail – c’est-à-dire dans ses boutiques – de 711 millions de livres (808 millions d’euros) lors de la période de 13 semaines achevée le 29 décembre – soit 1% de moins que l’année précédente à période comparable.
A périmètre constant, les ventes ont progressé toutefois de 1%. Les ventes à périmètre constant retranchent l’impact des acquisitions ou cessions de magasins et de changements d’amplitude des horaires d’ouverture, calculent les données à taux de change constant et tiennent compte des ventes sur internet. Elles représentent une donnée scrutée par les analystes.
Le groupe a fait part d’une bonne performance dans la région Asie-Pacifique, tirée par la Chine où les ventes ont progressé d’environ 5%. Dans sa région Europe-Moyen-Orient-Inde-Afrique, Burberry a évoqué « une légère amélioration des dépenses touristiques d’un trimestre sur l’autre ».
L’enseigne a en revanche reconnu que sa performance en Amérique, notamment aux Etats-Unis, avait « subi l’impact négatif d’une baisse de la fréquentation » de ses magasins.
Le groupe a insisté sur ses efforts promotionnels, par exemple en accentuant sa présence sur les réseaux sociaux – un million de suiveurs d’un trimestre sur l’autre pour ses comptes Instagram et WeChat.
Sans donner de chiffres sur son activité « de gros » – les ventes de vêtements et accessoires Burberry via d’autres distributeurs -, il a expliqué avoir accru le remodelage de cette activité lors du semestre écoulé, notamment aux Etats-Unis où il abandonne sa présence dans les circuits de distribution hors-luxe.
Il s’est montré optimiste avant l’arrivée dans ses magasins, à partir de la fin février, des premières créations de son nouveau directeur artistique Riccardo Tisci (ex-Givenchy).
Arrivé en mars dernier, Riccardo Tisci a donné un coup de jeune à la vénérable maison britannique avec un défilé orienté luxe et streetwear, lors de la Fashion Week de Londres à la mi-septembre.
Riccardo Tisci est entré chez Burberry peu après un autre Italien, Marco Gobbetti, ancien chef de l’enseigne de vêtements et de maroquinerie de luxe Céline (propriété de LVMH), qui a pris la direction générale du groupe.
Après des années de ventes peu enthousiasmantes, les deux hommes ont pris la relève de l’ancien directeur général et directeur de la création, l’emblématique Christopher Bailey parti l’an passé.
Le groupe a maintenu ses objectifs financiers pour l’ensemble de son exercice comptable 2018-2019, avec notamment une réduction de coût annuelle de 100 millions de livres.
« Le plan de l’entreprise est de monter encore en gamme pour suivre le rythme de ses rivaux en croissance plus rapide dans le monde du luxe », a expliqué Russ Mould, analyste pour AJ Bell.
« Cela semble tenir debout mais cela va prendre du temps avant de se concrétiser en croissance des revenus – le directeur général Marco Gobbetti a été clair à ce sujet. Pour le moment, les investisseurs vont devoir rester patients », a-t-il ajouté.
L’action Burberry cédait 1,01% à 1.758 pence à 09H45 GMT à la Bourse de Londres, où l’indice vedette FTSE-100 cédait dans le même temps 0,42%.
pn/jbo/lth
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LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON