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Cette année, les Journées Particulières LVMH se dérouleront les 12, 13 et 14 octobre dans quatorze pays. Comme à chaque édition de ce rendez-vous désormais incontournable, elles sont l’occasion de donner la parole aux artisans, artistes et créatifs travaillant pour les maisons de LVMH, afin qu’ils partagent la passion de leur métier.
Et pour nous donner envie de rencontrer ces artisans du beau et du bon, Julien Cernobori, journaliste, nous propose de les écouter à travers une série de podcasts disponibles en ligne : treize « Confidences particulières », treize promenades sonores, comme autant de moments privilégiés et intimes, pendant lesquels artisans et créateurs prennent la parole. Pour l’occasion, ils traduisent en mots leurs gestes quotidiens, si précis et délicats.
Le vin, entre science et art
Ouvrons le bal de ces confidences avec Caroline Fiot, une œnologue mettant son art au service de la maison Ruinart. La jeune femme, qui n’est pas un « PPC », comprendre un « pur produit champenois », descend d’une famille de bons vivants de la région parisienne et de grands-parents habitant à la campagne. Les premiers lui offrent le goût des bonnes choses, les seconds l’amour de la nature, des animaux et des plantes.
À petits pas, elle poursuit son chemin vers des études scientifiques, avant d’arriver à Saint-Émilion. C’est là qu’elle se découvre une passion pour le vin, le « métier de ses rêves », qui l’entraîne des coteaux verdoyants du Bordelais aux crayères de Ruinart. Pour cette œnologue amoureuse de son art, « une bouteille, c’est un produit, c’est une qualité, et c’est aussi toute une histoire et tout un savoir-faire, et bien sûr, le visage de toutes les femmes et les hommes qui ont contribué à la réussite de ce produit ».
Un travail à quatre mains…
Poursuivons la promenade en compagnie de Julien Cernobori, qui nous entraîne dans l’atelier de Jean-Michel Casalonga. Un magazine, quelques photos de chaussures de luxe, une paire de souliers noire, brillante, annotée « mythique Berluti »… et c’est la révélation pour celui qui deviendra justement maître bottier.
Aujourd’hui, Jean-Michel Casalonga prend les mesures, taille les formes, organise les essayages et livre les clients. Il devient, selon ses propres mots, un « architecte qui va dessiner des plans » et c’est cela qui le « fait vibrer depuis toujours ». Ce sont aussi les déplacements, les rencontres, le travail à quatre mains avec les clients qui animent ce passionné. Lui travaille « le soulier comme une œuvre d’art ». Neuf mois, pour être plus précis, car « le sur-mesure, c’est un voyage, c’est une expérience, ce n’est pas un achat ». Il nous rappel ainsi que le vrai luxe n’est pas un question de prix.
Les vertus de l’horloger
Un saut en Suisse, sur les rives du lac Léman, nous permet de prêter l’oreille aux confidences de Jean-Claude Biver, président de la division horlogère de LVMH. Amoureux de la nature et des vaches, il découvre l’horlogerie grâce à un ami. Celui-ci possède une montre sans cadran, qui laisse entr’apercevoir le mouvement horloger. Une découverte étonnante, qui le ramène à sa passion d’enfance : les machines à vapeur.
C’est d’abord chez Audemars Piguet que Jean-Claude Biver débute sa carrière. C’est là qu’il apprend et qu’il comprend les vertus de l’horloger, cet artisan précis, maniaque, méticuleux et patient, qui fournit un travail lent et complexe. Aujourd’hui, Jean-Claude Biver rappelle que l’horlogerie, pratiquée par les grandes maisons, n’a pas changé : elle suit toujours les mêmes règles. Des règles qui mènent à l’éternité, car « une montre mécanique telle que je l’entends, ce n’est pas un objet, c’est une émotion, c’est un héritage, c’est un savoir-faire, c’est un morceau d’histoire, c’est une âme… »
Parfumeur et créateur de mémoire
Terminons ce premier voyage des « Confidences particulières » avec Francis Kurkdjian, créateur de parfums pour la maison Kurkdjian. Francis a grandi avec des histoires de haute couture et d’art, parsemées d’une touche de fantaisie et, très vite, il se rêve danseur étoile. Cependant, c’est le parfum qui prime et qui devient bientôt, pour lui, une obsession. C’est donc vers une école de parfumerie qu’il s’oriente tout naturellement.
Aujourd’hui, Francis Kurkdjian joue à l’acteur, en s’exprimant différemment selon chaque rôle que la parfumerie lui permet d’endosser. Il cherche à pousser les limites de son métier et à explorer d’autres manières d’être parfumeur, d’être un « créateur de mémoire ». Et s’il considère que le parfum, c’est sa vie, il souligne également que les arômes sont de la « beauté augmentée », un moyen de « donner un sourire, une forme de joie, du plaisir et du bonheur ». Le parfum rejoint ici la littérature.
Les podcasts complets dont sont extraits ces témoignages sont à retrouver ici, en attendant les autres « Confidences particulières » à venir et, surtout, de pouvoir rencontrer, lors des Journées Particulières LVMH, d’autres artisans venus partager leur histoire.