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Lors de son allocution télévisée du dimanche 15 avril, le président Emmanuel Macron avait laissé entendre qu’une enquête pour fraude fiscale était en cours en France suite au soupçon de fraude fiscale qui pèse sur le groupe de luxe Kering. Une information qui a forcé le groupe à réagir.
Depuis que l’affaire Kering a éclaté, le groupe de luxe français est resté très silencieux et n’a pas souhaité communiquer autour des faits qui lui étaient reprochés. D’après une enquête menée par plusieurs journalistes européens, et diffusée sur le site d’information en ligne Mediapart, Kering aurait soustrait 2,5 milliards d’euros d’impôts en Europe depuis 2002. Dans un premier temps, une enquête a été ouverte par la justice italienne, qui vise notamment Gucci, l’une des principales marques du groupe Kering. L’enquête a ensuite pris une nouvelle dimension lorsque la justice suisse a annoncé qu’elle allait collaborer avec les autorités italiennes pour faire la lumière sur un éventuel montage fiscal. Seules absentes de l’affaire, les autorités françaises qui n’ont pas communiqué autour de leur volonté de mener une enquête sur la supposée fraude fiscale de Kering.
L’affaire a pourtant pris un nouveau tournant dimanche dernier, lorsqu’Edwy Plenel, fondateur du site Mediapart, a interrogé le président Macron sur l’affaire Kering. Le président a alors affirmé ne pas être au courant personnellement des démarches entreprises par la justice française, tout en précisant qu’un contrôle fiscal était vraisemblablement en cours.
Avec cette nouvelle information révélée dans les médias, le groupe Kering a cette fois décidé de sortir de son silence. Jeudi 19 avril, il a publié un communiqué de presse pour apporter plusieurs précisions. Le groupe a ainsi rappelé qu’il n’était visé par aucune plainte de fraude fiscale en France, tout en précisant que « Comme tous les groupes de sa taille, Kering fait l’objet de contrôles fiscaux réguliers. » Sans démentir qu’un contrôle fiscal soit en cours, le groupe ne confirme pas non plus une éventuelle enquête menée par le fisc français suite aux révélations de Médiapart.
Kering en a profité pour rappeler qu’il niait les soupçons de fraudes fiscales qui pèsent sur lui : « Le groupe Kering dément l’ensemble des chiffres fantaisistes évoqués par Edwy Plenel à propos d’une prétendue évasion fiscale concernant le Groupe. Ces chiffres sont dénués de tout fondement. »