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Le marché du luxe de seconde main est plus que jamais dynamique. Le recul des ventes physiques en 2020 et l’avènement d’une consommation durable lui sont favorables. C’est particulièrement vrai sur le marché du luxe vintage. La seconde main se numérise, et c’est désormais sur le web que les clients peuvent espérer faire les meilleures affaires.
Les sites web de luxe de seconde main, on les connait déjà. Les consommateurs, friands de bonnes affaires, peuvent facilement y trouver leur compte. Et la success story de Vestiaire Collective souligne bien la démocratisation de l’achat d’articles de luxe en seconde main. La nouveauté, c’est que les sites de luxe de seconde main se sont multipliés depuis 2018. A tel point que maintenant, un véritable marché de niche dédié au luxe vintage a vu le jour. La tendance a encore été renforcée avec la crise sanitaire et les différents confinements. Les clients se connectent désormais plus volontiers pour traquer les bonnes affaires.
Oubliez l’image de la friperie vintage, la petite échoppe de quartier qui présentait des sacs matelassés Chanel des années 1980. Désormais, le luxe vintage de seconde main s’expose en ligne. Et il se vend sur une large sélection de sites spécialisés. Objet de collection, de convoitise, valeur refuge… L’article de luxe vintage a le vent en poupe, et le marché progresse rapidement.
En France comme à l’international, de nombreux entrepreneurs spécialisés dans le marché de la mode ont lancé leur site. En France, on compte notamment Imparfaite Paris, Olde Paris ou encore Esther Archives. Derrière ces sites, on retrouve souvent des passionnés, dont les collections vintage se spécialisent autour de certains thèmes ou de certaines périodes : les couturiers français d’après-guerre, les années 1990 ou encore les pièces de maroquinerie les plus rares. Pour ces friperies de luxe nouvelle génération, le succès se bâtit autour d’une sélection pointue mais aussi d’un large choix.
Imparfaite Paris : une market-place dédiée au luxe vintage de seconde main
Imparfaite Paris, c’est l’histoire d’un succès dans la lignée de Vestiaire Collective. Un bouche à oreille digital qui permet d’imposer peu à peu une nouvelle pratique de consommation. Après avoir séduit une clientèle essentiellement luxe, le site s’impose désormais auprès d’un public plus large. Des clients qui voient là l’opportunité d’acquérir leur premier article de luxe à un tarif compétitif.
Le site propose des pièces de créateurs mais aussi des pièces non griffées. Et son gros plus, c’est qu’il s’agit en fait d’une market-place. Le site fonctionne avec près de 1 400 partenaires qui mettent chaque jour de nouveaux articles en vente. De quoi fidéliser les clients e-commerce. Et pour élargir encore plus son audience, le site propose même sa propre carte cadeau digitale.
Le transition écologique booste le luxe de seconde main
La vente physique est en recul. Les friperies ont le vent en poupe. Et les jeunes consommateurs sont particulièrement friands d’articles de luxe. Autant d’éléments qui poussent en faveur du luxe de seconde main. Mais l’argument décisif est plutôt à chercher du côté de la transition écologique. La mode éthique, la consommation durable, les achats raisonnés s’ancrent petit à petit dans le paysage de la vente. Et ce qui était auparavant un marché de niche est en train de devenir un véritable levier de chiffre d’affaires.
En France, on estime que le marché de la seconde main a représenté plus de 7 milliards d’euros en 2020, dont 1 milliard rien que pour la mode. Preuve de cet engouement : en 2020, à la faveur de la crise sanitaire, le site Vinted a passé la barre des 12 millions d’abonnés. D’après les estimations publiées par le site spécialisé américain ThredUp, d’ici 2027, les ventes de vêtements de seconde main devraient dépasser les ventes des grandes enseignes de la fast fashion.
Comment s’adaptent les marques de luxe ?
Pour ne pas rester à l’écart de cette aubaine, les marques de luxe lancent leurs propres projets. Là où la seconde main était auparavant vue comme un canal de vente dégradant pour l’image de marque, les maisons de luxe voient désormais une opportunité économique à ne pas manquer.
Les maisons Gucci et Burberry sont les premières à se lancer sur le sujet. Fin 2020, elles ont toutes les deux signé des partenariats avec le site américain TheRealReal. Le site, qui compte 17 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis, propose des pièces d’occasion des deux marques. Si certains articles sont mis en ligne par des revendeurs partenaires de Gucci et Burberry, d’autres proviennent directement des réserves des maisons de luxe.