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Luxe en Inde : l’artisanat d’art désormais reconnu
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En Inde, les initiatives se multiplient pour valoriser l’héritage de l’artisanat d’art. Le 24 juin, la ville de Srinagar a décroché le label très convoité de World Craft City. Et c’est la quatrième ville indienne à décrocher le précieux titre. Un signal fort qui démontre le dynamisme de la création artisanale alors que le pays devient incontournable pour l’économie du luxe.
Dans la province du Cachemire, la ville de Srinagar vient tout juste de décrocher le titre de World Craft City. Ce label est décerné par une organisation internationale indépendante. Et il vise à valoriser le patrimoine artisanal des villes remarquables à travers le monde.
La ville de Srinagar, vieille de près de 4 000 ans, est réputée pour la qualité de son artisanat, en particulier dans le travail du textile. Encore aujourd’hui, de nombreux artisans tissent à la main des tissus en cachemire ainsi que des tapis. Et ils font perdurer les techniques de production manuelles du pashmina ou encore de la broderie Sozni. Autant d’atouts qui ont contribué au rayonnement de la ville. Srinagar avait déjà reçu le titre de Ville Créative décerné par l’UNESCO en 2021.
L’Inde peut désormais se targuer d’avoir quatre villes distinguées par le label World Craft City. Et ce n’est pas un hasard. L’artisanat d’art a toujours été très présent en Inde. Ce qui change actuellement, c’est la poussée de la production d’articles de luxe dans le pays. L’industrie du luxe connaît un essor important en Inde. Et le pays s’affirme un peu plus chaque année comme un marché porteur pour les géants internationaux de l’industrie du luxe.
Mais l’Inde veut aussi compter sur ses talents nationaux. Et dans une industrie qui valorise les métiers de l’artisanat, la production indienne compte de nombreux savoir-faire. La valorisation de ce patrimoine artisanal est le signe que le pays souhaite soutenir son industrie du luxe. À l’heure actuelle, le principal objectif des pouvoirs publics est de promouvoir le savoir-faire des artisans. Il s’agit de créer des hubs de production qui attireront l’intérêt des investisseurs étrangers.
Saleem Beg, qui dirige la branche du Indian National Trust for Art and Cultural Heritage au Cachemire, s’est félicité de la reconnaissance de Srinagar. « Cela donnera un coup de pouce aux liens traditionnels entre le Cachemire et l’Asie centrale, en particulier l’Iran. Il y a 14 villes iraniennes répertoriées comme villes d’artisanat par le Conseil. Et l’inclusion de Srinagar permettra un échange de connaissances. »