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La top model Naomi Campbell a toujours soutenu les jeunes créateurs, et elle s’intéresse depuis longtemps à l’émergence de la scène africaine dans le monde de la mode. Son engagement a pris un nouveau tournant début avril, lorsqu’elle a profité d’un déplacement au Nigéria pour défendre l’idée d’un Vogue Africain. Selon elle, les éditions Condé Nast devraient lancer une édition africaine de leur célèbre magazine afin de donner plus de visibilité aux créateurs africains et au marché de la mode sur ce continent.
L’idée d’un Vogue Africain n’est pas nouvelle, et elle refait régulièrement surface. Depuis la création du Vogue Arabia en 2017, la possibilité d’une édition pour le continent africain est revenue dans les débats, porté avec plus de puissance que jamais par la vague en faveur de la culture africaine qui le film Black Panther a déclenché à l’échelle planétaire. Une vague sur laquelle Naomi Campbell a décidé de surfer elle aussi.
La top model britannique était présente au Nigéria, début avril, à l’occasion de la Arise Fashion Week, un évènement qui mettait à l’honneur le travail des créateurs africains dans l’industrie textile. Interviewée par un correspondant de l’agence Reuters, Naomi Campbell n’a pas caché sa volonté de voir une nouvelle édition de Vogue consacrée à l’Afrique apparaître bientôt. Selon elle : « Le Vogue Arabie existe désormais. La logique voudrait que l’Afrique suive. Ce continent n’a jamais eu l’opportunité de faire valoir sa contribution à la mode internationale, de voir ses tissus et ses créations adoubées par le monde entier. »
Cet appel aux publications Condé Nast, qui éditent les différents Vogue dans le monde, n’est pas passé inaperçu. Il a immédiatement été relayé dans tous les médias ainsi que sur les réseaux sociaux. Pour les créateurs africains, une édition africaine de vogue représenterait effectivement une véritable opportunité en ce qui concerne la visibilité offerte à leur travail. Mais jusqu’à présent, Condé Nast s’est montré très frileux : les moyens limités des annonceurs potentiels ainsi que le manque de maturité du marché du luxe sur le continent africain représentent deux freins importants à la création d’un Vogue Africain.