Le numéro un mondial de la voiture haut de gamme et des camions, l’allemand Daimler, a annoncé jeudi avoir enregistré en 2017 une nouvelle année record, marquée par une hausse des ventes dans toutes les divisions.
Son bénéfice net a bondi de 24% à 10,9 milliards d’euros, un nouveau plus haut après le sommet atteint en 2016.
« Notre entreprise fait preuve d’un succès continu en ces temps de volatilité », s’est félicité dans un communiqué son patron, Dieter Zetsche.
Au niveau opérationnel, le bénéfice d’exploitation Ebit a atteint 14,7 milliards d’euros, soit une progression de 14% sur un an, conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.
Tiré par toutes les divisions, le chiffre d’affaires a lui aussi progressé comme escompté par les analystes, de 7% à environ 164 milliards d’euros.
Ces performances s’expliquent par les succès de vente du groupe de Stuttgart (sud-ouest), qui a écoulé 3,27 millions de véhicules l’an passé (+9%), dont 2,37 millions (+8%) de voitures Mercedes-Benz et Smart.
Redevenu champion mondial de la voiture haut de gamme devant BMW depuis 2016 grâce à un rajeunissement de sa gamme et à son essor en Chine, Daimler a pleinement profité du bond de la demande pour ses 4×4 urbains et du bon accueil de sa nouvelle Classe E.
Dans les poids lourds, Daimler a enregistré une année bien meilleure qu’initialement escompté grâce à un marché florissant en Amérique du Nord.
Cette année faste lui permet de proposer à ses actionnaires un dividende inédit de 3,65 euros par titre, après 3,25 euros par action au titre de 2016.
Pour 2018, le constructeur prévoit une « légère progression » de ses ventes et de son chiffre d’affaires. Son bénéfice d’exploitation Ebit devrait en revanche rester « du même ordre de grandeur » que celui de 2017 alors que les lourds investissements requis par le lancement de nouveaux modèles et le développement de technologies d’avenir comme l’électrique vont peser sur son bilan.
Daimler entend également faire avancer son projet de se transformer en holding chapeautant trois unités -services financiers, voitures et petits utilitaires et enfin camions et bus- pour mieux affronter la mutation en cours de l’industrie automobile.
Le groupe n’a pas évoqué directement dans le communiqué le scandale à tiroirs du « dieselgate », qui continue de le poursuivre. Il fait partie des constructeurs allemands accusés d’avoir financé un organisme ayant procédé aux Etats-Unis à des tests controversés sur des singes pour prouver l’innocuité des nouveaux moteurs diesel.
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DAIMLER
BAYERISCHE MOTOREN WERKE AG