Le groupe britannique de luxe Burberry a vu son bénéfice divisé par trois au premier semestre de son exercice décalé à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, et s’attend à souffrir des nouvelles mesures de confinement en Europe.
Le bénéfice net est ressorti à 48,3 millions de livres pour le semestre achevé fin septembre, trois fois moins qu’un an auparavant, tandis que le chiffre d’affaires a fondu de 31% sur un an à 878 millions de livres, d’après un communiqué jeudi.
En revanche les coûts commerciaux et dépenses opérationnelles ont également été réduits, mais pas suffisamment pour compenser la perte de recettes.
« Même si la dynamique que nous avions créée en début d’année a été perturbée par le covid-19, nous nous sommes rapidement adaptés, tout en avançant dans notre stratégie », a commenté le directeur général Marco Gobbetti.
« Si le virus heurte toujours nos ventes (…) nous sommes encouragés par notre reprise globale et la forte réponse à notre marque et nos produits, particulièrement chez les jeunes et nouveaux clients », a-t-il ajouté.
Dans son communiqué, le groupe de vêtements et accessoires de luxe souligne que ses ventes ont plongé de 45% au premier trimestre de son exercice, mais n’étaient plus en recul que de 6% au deuxième trimestre sur un an avec des hausses à deux chiffres en Chine continentale, Corée et Etats-Unis, même si l’Europe, le Japon et l’Asie du sud pâtissent toujours « d’une baisse importante du tourisme ».
En octobre, les ventes se sont de nouveau affichées en hausse, relève Burberry, tout en reconnaissant que ce début de reprise risque d’être étouffé par la deuxième vague de coronavirus: « plus de 10% de nos magasins sont fermés dans le monde à cause des récents confinements en Europe », constate la marque au célèbre motif quadrillé.
« Les perspectives restent brouillées pour Burberry à l’heure où la pandémie se diffuse rapidement, mais le groupe a fait des progrès », estime Richard Hunter, analyste de la maison de courtage en ligne Interactive Investors.
Les investisseurs saluaient d’ailleurs des ventes en baisse un peu moins prononcée que prévu au premier semestre et l’action prenait 3,75% en début de séance à la Bourse de Londres dans un marchés en légère baisse.
Outre l’impact de la pandémie, la marque qui se veut l’incarnation du chic britannique doit aussi affronter d’autres difficultés plus politiques comme « les troubles à Hong Kong et l’incertitude autour d’un accord de Brexit qui pourrait perturber sa chaîne d’approvisionnement », conclut l’analyste.
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