L’enseigne de bijoux de fantaisie Claire’s, prisée par les adolescentes, s’est déclarée lundi en faillite mais a tenu à souligner que ses magasins allaient continuer à fonctionner normalement à travers le monde.
Claire’s, connue également comme perceur d’oreilles, s’est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Cette disposition permet à une entreprise de continuer à opérer et de se redresser sans la pression de ses créanciers.
Claire’s indique que ses filiales internationales ne sont pas concernées par ce dispositif légal, qui va lui permettre de réduire sa colossale dette de 2,1 milliards de dollars.
« Claire’s espère sortir du chapitre 11 en septembre 2018 avec des liquidités de plus de 150 millions de dollars et avoir réduit sa dette totale d’environ 1,9 milliard », affirme la chaîne créée en 1961.
Elle affirme ne pas être dans une situation désespérée comme certains groupes de la distribution et insiste que sa restructuration porte essentiellement sur la réduction de la dette et non sur ses activités.
En 2017, Claire’s, rachetée en 2007 par le fonds d’investissement américain Apollo Global Management, a dégagé un bénéfice de 29 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 1,32 milliard de dollars.
L’enseigne va toutefois fermer les magasins sous-performants, selon un document adressé au gendarme de la Bourse américain, la SEC. Le nombre total de magasins va passer de 1.641 à 2016 à 1.400 d’ici 2022, avance Claire’s qui revendique être présente dans 99% des « malls » (centre commerciaux géants) en Amérique du nord.
Dans ses efforts de réduction de sa dette, Claire’s indique que les fonds Elliott Management et Monarch Alternative Capital LP, qui sont d’importants créanciers, ont accepté une restructuration de leurs créances.
La chaîne des bijoux a par ailleurs obtenu une ligne de crédit de 135 millions de dollars de la banque Citigroup.
« Nous serons une entreprise plus saine et beaucoup plus rentable quand nous allons terminer ce processus, ce qui fera de nous un partenaire en affaires solide pour nos fournisseurs et franchisés », avance Ron Marshall, le PDG.
Les marques de la distribution classique pâtissent actuellement de la montée en puissance du commerce en ligne sous l’impulsion d’Amazon.com.
La semaine dernière, le distributeur de jouets Toys’R’US a annoncé fermer ou vendre ses 735 magasins américains avec à la clé la perte éventuelle de 33.000 emplois.
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